Suite à la publication d’un texte à la limite « vulgaire » sur un compte Facebook qui lui est attribué, le député Daouda Simboro du Groupe parlementaire Union pour le Progrès et le changement/Renouveau démocratique (UPC-RD) nie en être l’auteur.
« Les voyous de l’UPC qui ont menacé les honorables députés de l’UPC/RD ont été convoqués ce matin au commissariat de Wemtenga. Les faux types Rabi Yaméogo et Bouda Léonard font partie. Ils vont pourrir en prison, pour apprendre à respecter les élus du peuple. Zéphirin Diabré ne fera rien pour eux. Vous voyez, quand l’honorable Lona Charles Ouattara a fait son accident à Boromo, et qu’il y a eu perte en vie humaine, Zeph a dit de laisser la justice suivre son cour. En clair, Zeph voulait que Lona Charles soit jeté en prison comme un vulgaire citoyen, parce qu’un homme est mort accidentellement. C’est un monsieur sur qui on ne peut pas compter. Je vous l’ai dit à maintes reprises ».
Ce texte publié sur un compte Facebook qui appartiendrait au député Daouda Simboro, président du groupe parlementaire UPC/RD, a été relayé dans plusieurs groupes de discussions, ce lundi 8 janvier 2018. Certains ont cru à son authenticité, d’autres pas. Contacté par la rédaction, le député Simboro rassure : « Ce n’est pas mon profil. Les expressions employées ne sont pas de moi. Ce n’est pas mon genre ».
Des profils Facebook, avec le nom Daouda Simboro, ce n’est pas ce qui manque sur le réseau social. Toutefois, il existe deux profils avec sa photo. Quel est donc le vrai compte du député ? Interrogé sur la question, Daouda Simboro fait remarquer qu’il dispose d’une page « Daouda Simboro Officiel » qui, elle, est rattachée au profil « Sabari Sidibé ». De fait, il dit ne pas connaître les auteurs des autres profils qui portent son nom. En attendant, de porter un démenti au public sur cette « fausse » publication, le député reste convaincu que son auteur en veut à sa personne et au président de l’UPC, Zéphirin Diabré.
En rappel, après avoir quitté le navire du groupe parlementaire UPC pour « convenances personnelles » en octobre 2017, Daouda Simboro et 12 autres « camarades » ont créé un nouveau groupe parlementaire, l’UPC/RD. Digérant mal cette démission, des militants du principal parti d’opposition avaient marché pour dire « Non à la spéculation des mandats électifs et au nomadisme politique ». Suite à cet épisode, les députés « démissionnaires » se disaient être en insécurité. Des éléments de la CRS avaient été déployés pour sécuriser leurs domiciles. Une situation déplorée par Zéphirin Diabré, lors d’un point de presse animé le 9 octobre 2017.
Protecteur et contrôlant la situation, le ministre de la sécurité, Simon Compaoré, ferra lui-même une descente « musclée », kalachnikov en main, au domicile de l’un des députés pour le rassurer. C’est le début de l’affaire « Tranquilos » qui va atterrir sur la table des pandores à la suite d’une plainte déposée par Zéphirin Diabré contre le premier « Flic ». Entendu le 2 janvier 2018 par la gendarmerie sur cette affaire, M. Diabré, acclamé à sa sortie du camp Paspanga par ses militants, avait rassuré qu’il maintiendrait sa plainte. De son côté, celui qu’on a affublé du sobriquet « Tranquilos » ne semble inquiet. « Je n’ai pas tué, je n’ai pas volé, je n’ai pas blessé quelqu’un et si on m’appelle, je n’aurai pas à ameuter Rood-Woko pour m’accompagner à la gendarmerie », a lancé Simon Compaoré, lors de la conférence bilan de son département, ce lundi 8 janvier 2018.
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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