La Communauté africaine de pratiques sur la gestion axée sur les résultats de développement (AfCoP) dont le secrétariat est hébergé à la Banque africaine de développement, organise, en partenariat avec la Commission de l’UEMOA, un atelier de partage d’expériences et de renforcement des capacités sur l’amélioration du climat des affaires dans l’espace UEMOA, du 25 au 27 octobre 2016 à Ouagadougou.Une trentaine de praticiens et experts du climat des affaires prennent part à cette rencontre.
L’environnement des affaires dans l’espace de l’Union économique et monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) figure parmi les moins incitatifs au monde. L’Etat membre le mieux classé dans le rapport Doing business 2016, la Côte d’Ivoire, pointe au 142e rang mondial et 17e au niveau de l’Afrique subsaharienne. La Commission de l’UEMOA et ses partenaires tels que la Banque africaine de développement (BAD) veulent changer cette donne. Et cet atelier de trois jours, à Ouagadougou, s’inscrit dans ce cadre.
D’ailleurs, les réflexions ont été engagées depuis 2012 afin de mettre en place un cadre fédérateur des actions des Etats membres, des institutions communautaires et des Partenaires techniques et financiers pour l’amélioration de l’environnement des affaires. Cette réflexion a accouché d’une initiative régionale basée sur une capitalisation des bonnes pratiques entre les Etats membres, en vue afin d’insuffler une dynamique interne d’amélioration continue.
Promouvoir une culture de résultats
Cet atelier de trois jours se veut donc un jalon clé pour relancer les activités de la Communauté de pratiques sur la gestion axée sur les résultats de l’UEMOA (Cop-UEMOA) dans le contexte de l’initiative « L’Afrique pour les résultats (Afrik4R) », le programme phare du projet « Communauté africaine de pratiques (AfCop) » soutenu par la BAD. Cette rencontre vise, entre autres, à identifier les voies et moyens pour mieux promouvoir une culture de résultats en Afrique en général et dans l’espace UEMOA en particulier. Car, « promouvoir l’utilisation des principes, instruments et outils de gestion axée sur les résultats pour un développement effectif offre une opportunité unique de dessiner une nouvelle ère pour l’intégration régionale, comme un pilier clé sur la déclaration de Busan sur les partenariats », a souligné Georges Bohoussou, chargé de programme pays de la BAD.
Au cours de cette rencontre, deux volets essentiels seront abordés. Il s’agit du partage d’expérience sur l’amélioration du climat des affaires, et des sessions de formation sur la facilitation des affaires. « Au sortir de ces trois jours de travaux, il nous faudra être mieux armés techniquement et plus engagés. C’est à ce prix que nous mettrons fin et dans les meilleurs délais, à la contreperformance généralisée de nos Etats membres dans le classement Doing Business, référence en matière d’évaluation de l’environnement des affaires », a confié Gustave Diasso, représentant du commissaire chargé du département du développement de l’entreprise, de l’énergie, des télécommunications et du tourisme de l’UEMOA.
Afrik4R ou une intégration régionale orientée vers la performance
Créé en 2007, l’AfCop répond à l’engagement de la BAD à appuyer le programme d’efficacité du développement et à construire les capacités des pays en gestion axée sur les résultats de développement. Une option conforme à la stratégie d’intégration régionale de l’institution bancaire qui met l’accent sur des politiques harmonisées, le renforcement des capacités et la diffusion des bonnes pratiques au sein des communautés régionales telles que l’UEMOA.
« En huit ans, l’AfCop a montré son engagement à rendre les institutions africaines plus orientés vers les résultats, améliorer les standards de gouvernance et la fourniture des services et de la redevabilité », s’est réjoui le chargé de programme pays de la BAD au Burkina, Georges Bohoussou. « Les membres de l’AfCop conduisent le changement eux-mêmes et responsabilisent les autres pour en faire de même. Avec l’Initiative de l’Afrique pour les résultats (Afrik4R), cela contribue à accélérer l’intégration régionale à travers des institutions orientées vers la performance », a-t-il poursuivi. La BAD est donc convaincue qu’en appuyant des projets tels que le l’AfCop, elle équipe l’Afrique avec les capacités et outils nécessaires et indispensables pour favoriser le progrès dans son plan de transformation.
Une opportunité de partage d’expériences
Cet atelier constitue ainsi une opportunité pour échanger sur les diverses expériences des pays de l’UEMOA sur l’amélioration du climat des affaires. Avec l’initiative Afrik4R, les participants disposent d’une approche innovante et effective. Dans le cadre de l’Afrik4R, les initiatives à résultats rapides (IRR) mises en œuvre à Madagascar, au Zimbabwé, au Burundi, au Kenya et au Sénégal ont démontré des résultats pratiques pour les vies des populations avec l’appui des communautés économiques régionales et des pays. « C’est cet appui que nous sommes venus chercher pour renforcer les synergies entre processus régionaux et nationaux », a précisé Georges Bohoussou.
La Communauté africaine de pratiques sur la gestion axée sur les résultats de développement (AfCop-GRD) compte plus de 5000 praticiens de la GDR. A travers son programme phare « Afrik4R » financé par la BAD, l’AfCop intervient dans 18 pays et deux communautés économiques régionales que sont l’UEMOA et le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA). Au sein du programme, le partage des connaissances est coordonné par la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF).
Moussa Diallo
Lefaso.net
Plus de détails, voir :http://afrik4r-fr.org
Source: LeFaso.net
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