Dans le cadre du suivi du Programme présidentiel d’urgence composante eau et assainissement (PUCEA), le ministre de l’Eau et de l’assainissement, Ambroise Niouga Ouédraogo a initié des tournées dans les différentes régions du Burkina. Les 21 et 22 octobre 2016, c’était au tour de la région du Centre – Est.

Quand l’esprit est sain, il en est autant pour le corps dit- on. Pour avoir un corps sain, il faut vivre dans un cadre sain et consommer sain. Cela contribue au bien-être de la population. C’est en partie le combat que mène le ministère de l’Eau et de l’assainissement (MEA) à travers le PUCEA.

C’est pour constater la réalisation d’ouvrages en eau et assainissement, grâce à l’Etat et à l’appui de ses partenaires que cette visite de terrain a eu lieu. Le vendredi 21 octobre, le premier ouvrage visité par le ministre est un forage, dans le village de Signonghin (commune rurale de Pouytenga). C’est une population mobilisée pour l’occasion, comme pour témoigner de l’importance de ce forage qui permettra sans doute de consommer de l’eau potable.

Ce n’est pas Simon Kaboré, responsable du forage qui nous dira le contraire. Il remercie l’Etat et l’OCADES pour ce don car avant, « il fallait recueillir l’eau de pluie ou aller au marigot pour avoir de quoi boire ».

Un cadre sain pour un corps sain


Cap est mis sur la commune rurale de Dialgaye. Là, c’est une latrine publique qui a été construite au marché de Dialgaye. Cela pour permettre aux marchands en cas de besoin d’avoir un lieu approprié et à proximité pour se soulager. A ce niveau, un aménagement spécifique pour personnes atteintes de handicap physique a été fait.

C’est l’école primaire de Ganzourgou dans le village de Dagamtenga qui a été le troisième site visité par le ministre de l’Eau et de l’assainissement. Deux infrastructures y ont été réalisées. Il s’agit d’un forage et de latrines institutionnelles. Les deux blocs de latrines ont pris en compte, non seulement les personnes atteintes de handicap physique, mais aussi un dispositif de lavement des mains.

Elève en classe de CM1, Malgoubri Zoulkanom, remercie l’Etat et Plan Burkina pour l’eau potable et les latrines. « Les latrines nous éviteront d’aller faire nos besoins dans la nature », confie-t-il.

Après avoir visité ces réalisations dans la province du Kourittenga (Koupéla), le ministre s’est rendu dans le chef-lieu de région Tenkodogo (province du Boulgou). Cette première journée a pris fin par une rencontre entre le ministre et les agents de la direction régionale de l’Eau et l’assainissement, ainsi que ceux de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA). Ceux-ci ont profité égrener les difficultés auxquelles ils sont confrontés. A savoir le manque de moyens roulants et financiers, de personnels et de matériels.


Le samedi 22 octobre, le ministre Ambroise Niougo Ouedraogo a poursuivi la visite en compagnie de ses collaborateurs et partenaires. C’est par le barrage de Gourgou, localité située à 10 km de la ville de Tenkodogo que la visite a débuté. Après avoir procédé à l’empoissonnement du barrage, il a remis symboliquement des filets de pêche aux bénéficiaires en attendant la venue de pirogues. En tout, 10 000 alevins seront mis dans le barrage et dans six mois, la pêche sera ouverte. La production annuelle en poisson attendue est de quatre tonnes. Afin d’impliquer les bénéficiaires dans la bonne gestion et la conservation de ce cadre, un comité de gestion a été mis en place. D’une capacité de 5 millions de m3 d’eau, cet ouvrage est en phase de finition.

70% de taux d’exécution au plan national


Direction le village de Ouéguédo pour la visite de latrines familiales. C’est le chef du village lui-même qui fait la visite guidée des latrines en construction. Le souhait est de faire de cette localité un village FEDAL (Fin de la défécation à l’air libre). Pour cela, l’Etat finance le creusage de la fosse et le dépôt de la dalle. Il appartient au bénéficiaire de contribuer en érigeant la clôture.

Le troisième et dernier ouvrage visité est une latrine institutionnelle en chantier dans l’école primaire de Labretenga. A la fin de la construction, les élèves auront un cadre sain pour faire leurs besoins. Ce n’est pas le directeur de l’école, Séni Sana qui nous dira le contraire, lui qui remercie le gouvernement pour ce geste.

A l’issue de ces 48 h de visite de terrain, le ministre Ouedraogo affirme avoir des motifs de satisfaction car « les populations l’expriment et nous avons trouvé ce qui est fait sur le terrain », en ce qui concerne l’état d’exécution du PUCEA pour ce qui est de 2016. « Au jour d’aujourd’hui, le programme dans sa partie financée est à environ 70% de son taux d’exécution. Par région, le taux varie et dans le Centre – Est, il est entre 62 – 66% avec des acquis et des difficultés », laisse-t-il entendre. Il a profité de l’occasion pour remercier tous les acteurs sociaux (religieux, coutumiers) pour leur aide et ne doute pas atteindre un taux de 100% d’ici le 31 décembre 2016, qui marque la fin du programme pour cette année.

Lancé officiellement par le Président du Faso Roch Kaboré le 31 mars 2016, le Programme présidentiel d’urgence composante eau et assainissement marque l’engagement de l’Etat à faire du droit d’accès à l’eau potable et à l’assainissement une réalité.

Marcus Kouaman

Lefaso.net

Taux d’exécution du PUCEA au 20 octobre 2016 dans la région du Centre – Est

Adduction d’eau potable simplifiée (AEPS) neuves : 2/ = 100% (212 millions)

Forages neufs : 65/133 = 48,9% (432,9 millions)

Forages réhabilités : 12/30 = 40% (13,6 millions)

Latrines institutionnelles (école) : 21/31 = 60% (45,4 millions)

Latrines institutionnelles (centre de santé) : 4/11 = 44% (4,5 millions)

Latrines publiques : 5/14 = 35,7% (9,3 millions)

Latrines familiales : 4214/6788 = 62% (233,3 millions)

Source: LeFaso.net