Les quatre militaires tués dans l’attaque d’Intagom, près de la frontière malienne, ont été inhumés ce mardi 18 octobre 2016, dans l’après-midi. Cette énième attaque qui vient mettre à mal le dispositif sécuritaire a-t-elle ouvert les esprits de nos forces de défense et de sécurité ? Ont-elles tiré les leçons ? Oui, répond le Gal Zagré, chef d’état-major général des armées.

Après l’inhumation des quatre militaires, le chef d’Etat-major général des armées, le Général de brigade Pingrenooma Zagré, a déclaré que l’Armée avait tiré les enseignements de cette attaque en ce sens qu’elle entend dans un premier temps réorganiser le terrain à travers la réalisation d’infrastructures de protection du site. A l’en croire, les travaux ont commencé au lendemain des attaques avec le déploiement d’éléments du génie militaire.

Ensuite, il s’agira, selon le Général Zagré, de développer en amont un dispositif et un réseau d’acquisition de renseignements entre les Etats membres du G5 Sahel pour prévenir d’éventuels attaques qui ont lieu généralement la nuit au moment où la concentration baisse. Déjà, dans le cadre du projet « Gestion coordonnée des frontières au Niger, au Mali, en Mauritanie et au Burkina Faso » financé par le gouvernement du Japon, le ministère en charge de la sécurité a reçu du matériel informatique au profit de trois postes frontaliers pour la sécurisation des frontières.

L’occasion faisant le larron, les journalistes ont arraché quelques mots au chef d’État-major général des armées sur le décès du conseiller et de son fils dans la zone de combat. Selon lui, un troupeau de bétail a servi d’interface entre les soldats burkinabè et les assaillants qui se trouvaient à moto. La zone était donc dangereuse pour que des civils s’y attardent au risque d’être pris pour des assaillants. Les échanges de tirs terminés, l’armée a découvert les corps du conseiller et de son fils. Mais le Général Zagré assure que ses hommes n’ont pas aperçu de berger dans la zone. Afin d’élucider cette affaire donc, le directeur de la justice militaire et le CEMGA ont été instruits pour mener des investigations.

Source: LeFaso.net