Dans le but d’améliorer la productivité agro-sylvo-pastorale et d’atteindre une sécurité alimentaire dans les zones rurales, l’institut international de recherche sur le bétail (ILRI) et ses partenaires tels que l’université de Kansas et l’institut de l’environnement et des recherches agricoles (INERA) mettent en œuvre à Ziga, village de la commune de Oula dans le Yatenga, un projet dénommé « Laboratoire d’innovation d’intensification durable ». Les champs-écoles de ce projet financé par l’agence américaine de développement international ont été visités, jeudi 6 octobre 2016, par l’ambassadeur des Etats-Unis, Tulinabo Mushingi.
Les progrès de la biotechnologie ont amorcé le développement de l’intensification de l’agriculture qui constitue pour les pays en voie de développement un moyen sûr pour accroître la productivité et assurer l’alimentation d’une population de plus en plus croissante. Dans le but d’atteindre une sécurité alimentaire et nutritionnelle respectueuse de l’environnement, les Etats-Unis d’Amérique à travers leur agence de développement international finance depuis 2015 un projet pour l’intensification durable des systèmes de production des cultures et d’élevage. A Ziga, l’un des quatre villages bénéficiaires du projet dans la région du Nord, l’ambassadeur américain a visité deux champs- écoles de sorgho et de niébé. C’était hier jeudi 6 octobre.
Un rendement meilleur
Dans le premier champ d’une superficie de 2 500 m2 pousse une variété de sorgho dite « Sariasso » grâce à la technologie de la microdose. L’ensemencement a eu lieu le 21 juillet et déjà les tiges portent de gros épis. Selon les techniciens d’ILRI, la date probable de récolte est prévue pour le 2 novembre prochain.
Cultivée sur une superficie d’un hectare, le rendement des grains de cette variété de sorgho est de 2 tonnes et de 4 tonnes pour la paille, de quoi assurer l’alimentation aussi bien pour les hommes que pour le bétail. Pour le niébé, le rendement à l’hectare est de 800 kg et le cycle de semi-maturité est de 75 jours. Ce champ contraste bien avec le champ de niébé local situé juste en face et dont le cycle est de 90 jours.
Bouter la faim hors de Ziga
« La technologie que nous apportons n’est pas forcément la meilleure. Mais, retenons que la population et les besoins s’accroissent alors que la superficie de la terre reste la même. Il faut donc trouver le moyen de produire davantage sur la même terre pour nourrir toute la population », a expliqué l’ambassadeur Tulinabo Mushingi avant d’ajouter que la lutte contre la faim relevait d’une responsabilité globale. Et l’ambition du pays de l’oncle Sam et de ses partenaires, c’est de faire de Ziga une communauté où « la faim et la pauvreté n’aura pas de place ».
Présente dans dix régions du Burkina Faso et 30 provinces, la Fédération nationale des groupements Naam compte plus de 700 000 membres. Partenaire de mise en œuvre du projet, elle a demandé au diplomate américain d’être également l’ambassadeur du peuple burkinabè, des producteurs, auprès des Etats-Unis d’Amérique.
Source: LeFaso.net
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