Le Projet de gestion durable des paysages communaux pour la REDD+ (PGPC/REDD+) a procédé ce 25 avril 2025 dans l’après-midi à la remise de matériels pour renforcer les capacités des structures partenaires en matière de communication. D’une valeur d’un peu plus de 29 millions de FCFA, le matériel remis va permettre aux bénéficiaires d’améliorer la capitalisation des activités réalisées. La cérémonie de remise a aussi servi de cadre pour le lancement officiel du site web qui a été rafraîchi.
Sept appareils photo professionnels et 30 appareils photo de poche, 2 ordinateurs portables, 5 enregistreurs numériques, 2 caméscopes et une cinquantaine de cartes mémoire : ainsi se compose le matériel offert ce jour par le PGPC/REDD+. Les bénéficiaires sont principalement la direction de la communication du ministère de l’Environnement, la cellule en charge de la communication de la direction générale de l’économie verte et du changement climatique, le service communication du secrétariat permanent pour la REDD+ ainsi que les antennes régionales PGPC/REDD+ de Tenkodogo, Koudougou, Gaoua et Dédougou.

À en croire le coordonnateur du PGPC/REDD+, Jean-Bosco So, ce matériel va contribuer à une meilleure capitalisation des activités menées par les partenaires dans le cadre du projet et à les rendre plus visibles.
Le secrétaire général du ministère de l’Environnement, Dr Bouraima Kouanda, qui a présidé la cérémonie de remise, a laissé entendre que le PGPC/REDD+ permet d’accompagner les communes dans l’aménagement forestier et la réalisation des espaces de conservation. Il était donc nécessaire, ajoute-t-il, que les acteurs impliqués dans la mise en œuvre puissent disposer de matériel de communication adéquat, pour capitaliser les différentes expériences.

« C’est un peu plus de 4 milliards de FCFA qui ont été mis à la disposition des communes pour réaliser des investissements en matière d’aménagement forestier. S’il n’y a pas une très bonne capitalisation, ce sera du perdu. D’où la nécessité de cette dotation ». Dr Bouraima Kouanda invite les bénéficiaires à s’approprier les outils de communication reçus. « Le principal défi qui se présente à vous est de relever le niveau de visibilité des actions et réalisations du PGPC/REDD+… Vos productions devront mettre en exergue la contribution du projet à la bataille pour le renforcement du couvert végétal et de l’eau et à l’offensive agro-pastorale et halieutique, pour ne citer que celles-ci », a-t-il exhorté.

À en croire Paul Marie André Sawadogo, chef d’antenne régional du PGPC/REDD+ à Dédougou, les antennes régionales œuvrent à l’atteinte des objectifs du projet au niveau des régions qu’elles couvrent. « En mettant en œuvre les objectifs du projet à travers la stratégie nationale REDD+, nous avons besoin, au niveau des régions, de communiquer sur ce que nous faisons pour contribuer à la mise en œuvre du projet. Ces outils de communication reçus vont permettre de rendre visibles les actions des antennes régionales à l’échelle nationale et internationale », s’est-il réjoui.
Le site web de la REDD+ du Burkina Faso créé depuis 2017 et remis au goût du jour en 2025 est accessible à l’adresse www.reddplus.bf. Il vise la capitalisation, la valorisation ainsi que la diffusion des leçons apprises. Le site web va permettre de rendre disponibles et accessibles les documents et rapports qui illustrent les résultats atteints par le projet.
« Le Burkina Faso est entré dans la REDD+ comme étant le seul pays sahélien à bénéficier du programme d’investissement forestier. Nous sommes donc attendus au résultat et il est nécessaire de capitaliser ce que nous faisons pour être appréciés à l’international. Le défi que nous voulons relever est de partager nos expériences en tant que pays sahélien qui arrive vraiment à mettre en œuvre la REDD+. Et pour cela, il faut de la communication. Et le site web est vraiment l’outil indiqué », a expliqué le coordinateur du PGPC/REDD+, Jean-Bosco So.

En rappel, le PGPC/REDD+ vise à renforcer la gestion durable des paysages et à améliorer la génération de revenus dans les zones forestières ciblées au Burkina. Il va couvrir la période 2022-2028 et sera mis en œuvre en plusieurs phases dans 96 communes. Le projet a un coût global d’un peu plus de 75 milliards de FCFA, avec un apport d’environ 69 milliards de FCFA de la Banque mondiale.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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