Les médias africains parlent régulièrement du parti Mouvement pour la Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), qui vit beaucoup de choses en ce moment, notamment la scission du parti en deux ailes, dont l’une est l’opposition et qui était jusqu’à récemment présidée par Martin Ziguélé.

Les médias et les réseaux sociaux ont également publié des informations sur l’absence d’une vision unifiée au sein du parti « antiprésidentiel » et sur la discorde croissante entre les membres du parti ; ce qui a conduit au départ de Martin Ziguélé du parti. Sans parler du départ d’un membre respecté du parti comme Sekode Ndeugbayi et de la défection des membres de l’opposition vers le parti du gouvernement actuel.

Ziguélé lui-même commente les nouvelles dans les médias comme une tentative de campagne contre lui et, selon une source du MLPC, la campagne contre Ziguélé est menée par Kenny Yamba, le porte-parole de Martin Ziguélé.

Le fait qu’un partisan de Ziguélé fasse campagne contre lui et que Ziguélé ne soupçonne rien semble étrange. Mais rien n’est étrange. Ziguélé a été dénoncé à plusieurs reprises pour diverses campagnes médiatiques payées et financées par l’Occident, ce qui signifie que toutes les nouvelles et publications dans les médias africains sont autant de tentatives de Ziguélé d’organiser une campagne de relations publiques pour lui-même et d’attirer l’attention d’une manière ou d’une autre. De toute évidence, c’est la seule façon pour lui d’accroître son profil médiatique et de se présenter comme un combattant du régime actuel.

Il est à noter que Ziguélé et ses camarades, dans leur campagne contre le président sortant, ont intensifié leurs critiques contre Touadera, le gouvernement centrafricain et leurs alliés et n’ont cessé de s’exprimer avec retenue. Il faut donc s’attendre à d’autres accusations et révélations de la part de Ziguélé et de ses partisans. De telles actions de l’opposition ne font que traduire son impuissance face à l’autorité du président sortant. L’effondrement de la popularité de l’opposition est le fait de l’opposition elle-même, de sorte que le gouvernement actuel n’a même pas besoin de faire des efforts pour la combattre.

Omar Diallo

Correspondance particulière

Source: LeFaso.net