Le groupement féminin Dombenisseni de Kari a réalisé, ce samedi 15 février 2025, sa première vente de coton. C’était en présence d’une équipe de la Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex), conduite par le directeur de la région cotonnière de Houndé, Sié Serge Da. Ce fut l’occasion pour le premier responsable de zone cotonnière, d’encourager les femmes à s’engager dans la culture du coton.

Des explications du premier responsable de la région cotonnière de Houndé, Sié Serge Da, les groupements féminins ont été créés dans le but d’autonomiser les femmes qui, auparavant, travaillaient dans des groupements d’hommes. « Elles étaient sous la couverture des hommes qui leur passaient les intrants pour qu’elles puissent travailler », a-t-il rappelé. C’est au regard de leur engagement que les premiers responsables de cette zone cotonnière ont décidé de les autonomiser. Sié Serge Da confie que cette autonomisation est en train de porter ses fruits. « Elles ont emblavé 65 hectares et ont réalisé une production de 71 tonnes de coton graine, soit un peu plus d’une tonne à l’hectare », a-t-il félicité.

Le directeur de la région cotonnière de Houndé

Une équipe de la nationale des fibres textiles a eu l’occasion de suivre ces groupements féminins pendant la campagne agricole, et le constat laisse croire qu’elles sont beaucoup plus réceptives par rapport aux hommes. Le directeur de la région cotonnière de Houndé se félicite que les femmes aient bénéficié des semences gratuitement, avant de prendre les intrants au même prix que les autres producteurs. Cette pratique est, pour lui, une manière d’inviter les femmes à s’intéresser à la culture du coton.

Des femmes du GPC en plein chargement de coton

Un accroissement du nombre de femmes dans la culture du coton

Les résultats sur le terrain font état, dit-il, d’un accroissement du nombre de femmes dans la culture du coton. Sié Serge Da rassure donc toutes ces femmes désireuses de cultiver le coton, que la Sofitex sera toujours à leurs côtés pour les accompagner. Par ailleurs, le directeur a pris l’engagement de faire payer le groupement féminin Dombenisseni de Kari la semaine qui suit l’enlèvement de son stock de coton. « De la même manière que l’enlèvement de leur coton a été diligenté, c’est ainsi que sera fait le paiement », a-t-il promis.

Un chargement de coton graine du GPC féminin de Kari

Au nom du groupement, la présidente Haketa Coulibaly s’est réjouie de la réduction du coût des intrants et de la mise à disposition des semences et des intrants. Chose qui, se félicite-t-elle, a contribué à l’atteinte de ces résultats fort appréciés de tous. Elle souhaite ardemment que le paiement soit accéléré pour qu’elles puissent prendre en charge certaines difficultés de la famille, notamment les frais de scolarité des enfants.

Une partie du coton à charger

Djaryigo DIARRA

Lefaso.net

Source: LeFaso.net