François 1er, à l’état-civil François Yaméogo, est le parrain artistique de la 17e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Le styliste-modéliste a été choisi au regard de sa riche expérience dans le domaine de l’artisanat. Quel message a-t-il pour les jeunes ?
Le « roi du coton bio burkinabè », François 1er va, au cours de cette édition, partager son expérience avec les jeunes sans emploi mais aussi les jeunes qui sont déjà dans le domaine de l’artisanat. Le styliste modéliste estime que s’il a été choisi comme parrain artistique, c’est grâce à son modèle économique et à son engagement surtout. Selon lui, l’artisanat est un métier générateur de revenus. Mais pour arriver à se faire une bonne place et une bonne réputation, il faut que l’artisan soit un homme de valeurs. Mais aussi développe son intelligence. « Il faut apprendre tout le temps. Il ne faut pas se dire qu’on sait tout. Il ne faut pas vivre dans le désordre. L’artisan c’est quelqu’un qui fait toujours de la recherche. C’est quelqu’un qui innove. C’est quelqu’un qui écoute et c’est quelqu’un qui cultive la confiance », a notifié le parrain artistique.
Et d’ajouter « l’artisanat emploie des milliers de personnes. On voit des artisans qui roulent dans de gros véhicules. On voit des artisans qui ont construit des hôtels. Il y a plein d’artisans qui sont riches. C’est parce que les artisans ne montrent pas leurs richesses que les gens pensent qu’il n’y a rien dans l’artisanat. Le plus souvent, les gens ont peur de montrer leurs richesses. Alors que non on a besoin de montrer qu’on existe, qu’on travaille et que le travail nous permet d’être épanouis pour que la jeunesse prenne l’exemple sur nous. La jeunesse a besoin de modèles ».
François 1er va animer trois panels au cours de la semaine. Il va échanger avec les jeunes. Les échanges vont porter sur le partage d’expériences, le savoir-faire et le savoir être, l’engagement personnel dans l’entrepreneuriat et les opportunités qu’il y a dans le domaine de l’artisanat.
« Dans le secteur de l’artisanat, il y a de l’emploi. Sans les jeunes, l’artisanat ne pourra pas se développer. Parce qu’ils viennent avec une nouvelle façon de voir et de concevoir. Nous les appelons les jeunes du numérique parce qu’ils intègrent le numérique dans tout ce qu’ils font. Aujourd’hui, sans le numérique, on ne peut rien faire. Donc, c’est à eux d’apporter beaucoup à ce secteur afin qu’il puisse se développer », a laissé entendre le « roi du coton bio burkinabè ».
Il exhorte les jeunes à s’intéresser à l’artisanat. Car il pense que le développement du secteur favorisera le développement durable du pays.
Rama Diallo
LeFaso.net
Source: LeFaso.net
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