La direction régionale de la santé du Centre a initié ce 16 août 2024, un atelier d’information et de sensibilisation au profit des journalistes et blogueurs. La rencontre a permis d’informer les journalistes sur la situation épidémiologique de la dengue, surtout en ce qui concerne la région du Centre, informer les populations sur les mesures de prévention de la maladie, d’échanger sur les symptômes de la maladie, les mesures préventives ainsi que les actions entreprises par le ministère de la Santé pour détruire les gîtes larvaires.

En 2023, le Burkina Faso a connu une flambée sans précédent de cas de dengue. En effet, 70 433 cas avaient été enregistrés avec 709 décès. Au 11 août 2024, ce sont 7 705 cas probables de dengue qui ont été répertoriés ainsi que 51 décès. Pour prévenir une probable flambée de dengue, le ministère de la Santé à travers la direction régionale de la santé, mise sur la prévention. C’est ce qui justifie la présente session d’échanges avec les hommes et femmes de médias et les blogueurs.

Il faut noter qu’en ce qui concerne la région du Centre de manière spécifique, ce sont 4 967 cas de dengue et 21 décès qui ont été enregistrés. Selon Dramane Coulibaly, chef de service promotion de la santé de la direction régionale de la santé du Centre, les causes du nombre élevé de cas dans la région peuvent être multiples. « Mais nous pensons beaucoup plus à l’insalubrité de la ville. Au niveau de la région du Centre, l’on peut constater plusieurs lieux de prolifération des moustiques. Il y a beaucoup d’eau stagnante dans la ville et quelquefois à l’intérieur même des concessions et également à proximité », a-t-il expliqué.

Dramane Coulibaly, chef de service promotion de la santé de la direction régionale de la santé du Centre

Pour prévenir la prolifération des moustiques dont celui responsable de la dengue, plusieurs actions ont été menées par le ministère de la Santé. Il s’agit notamment de la pulvérisation intra domiciliaire, qui a débuté depuis le mois de juin et se poursuit. Cette pulvérisation se fait dans les centres de santé et domiciles des cas de dengue et chez les voisins. Au total, ce sont 2 169 bâtiments et 2 102 maisons qui ont été traitées.

À la pulvérisation dans les domiciles, s’ajoute les activités de destruction des gîtes larvaires. « Des distributeurs communautaires lors de la campagne de chimio prévention du paludisme saisonnier, ont communiqué avec les ménages, sur le lien entre l’insalubrité et la production des moustiques. Ce qui a abouti à la destruction des gîtes larvaires », a laissé entendre Dramane Coulibaly.

Les populations sont invitées à observer plusieurs mesures individuelles, afin d’éviter de se faire piquer par le moustique Aedes. Ce sont dormir sous une moustiquaire imprégnée, utiliser des répulsifs (crème anti moustiques, moustiquo, etc.), porter des vêtements à manches longues qui cachent une bonne partie du corps, poser des grilles anti-moustiques au niveau des portes et fenêtres des concessions. En plus de ces mesures individuelles, les populations peuvent également mener des activités collectives comme des actions de salubrité, le curage des caniveaux ainsi que la destruction des gîtes larvaires.

photo de famille

En cas de forte fièvre, de céphalées, de vomissements ou encore de courbatures, il est recommandé de se rendre dans un centre de santé pour une prise en charge adéquate. L’automédication est à éviter absolument, que ce soit les produits traditionnels ou ceux achetés en pharmacie. En effet, certains médicaments comme l’ibuprofène, le diclofenac ou encore l’aspirine, peuvent entraîner des saignements si on les prend en étant porteur du virus de la dengue.

En rappel, la dengue est transmise à l’homme par la piqûre d’un moustique femelle de type Aedes. Elle se manifeste par une forte fièvre, des céphalées, des douleurs rétro orbitaires et des saignements en cas de dengue hémorragique. Les personnes à risque sont les femmes enceintes, les enfants, les personnes âgées, celles vivant avec une maladie chronique ou ayant un antécédent de dengue. A ce jour, il n’y a pas de traitement spécifique contre la dengue. Ce sont les symptômes qui sont traités.

Armelle Ouédraogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net