La saison des pluies dans nombre de villes du Burkina rime avec insalubrité, inondations et maladies. Des maux devenus une ‘’routine” et dont il faut, nécessairement, trouver des solutions, au regard des dommages humains et matériels qu’ils engendrent pour l’Etat, les familles et les individus.

Dans les villes, notamment la capitale Ouagadougou, oùles caniveaux sont devenus des dépotoirs et les “six mètres”, des lieux pour certains citoyens pour vider le contenu de leurs toilettes, il est grand temps maintenant de penser aux solutions durables. Les saisons se suivent et se ressemblent : insalubrité et traite de maladies, notamment le paludisme et la dengue.

En effet, selon des statistiques dévoilées par le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Robert Lucien Kargougou, au cours de l’année 2022, les formations sanitaires ont notifié plus de 11 millions de cas de paludisme avec 4 243 décès, dont près de 3 000 étaient des enfants de moins de cinq ans. Le paludisme demeure un problème majeur de santé publique au Burkina.

Or, le lien entre insalubrité et paludisme (y compris la dengue) est vite établi par les spécialistes de santé. Ceux-ci font comprendre que les pays qui se sont débarrassés de cette épidémie ont simplement lutté contre l’insalubrité. Au Burkina, dans les grandes villes, ce pari de se faire un environnement propre semble de la mer à boire, tant les pratiques dans les quartiers, les services et autres lieux publics et privés laissent à désirer sur les mentalités.

Tout le monde est témoin des ravages et autres méfaits engendrés par ces comportements. Seul un changement de mentalités peut donc inverser véritablement la tendance. Les campagnes sporadiques, suscitées d’ailleurs par des bailleurs de fonds, à travers parfois des concepts distants des populations elles-mêmes, ne pourront être une solution durable. Ce sera toujours l’éternel recommencement.

Face aux conséquences nombreuses de ces maux, il va falloir trouver une solution durable et efficace. Cela résoudrait plusieurs problèmes à la fois.

Il faut prendre à bras-le-corps la préoccupation par la mise en place d’une politique réelle d’hygiène publique. Dans cette logique, les autorités compétentes peuvent avoir des démarches par lesquelles, les populations elles-mêmes seront parties-prenantes ; de la conception des stratégies et à leur mise en œuvre. Cela aura pour avantage de responsabiliser chacun. Il faut trouver les moyens de le faire. Si l’on peut trouver des parades pour des foras sur des questions qui n’ont pas autant d’impact sur la vie au quotidien des populations, on peut aussi faire des concertations populaires sur ces questions cruciales. C’est la santé des populations qui est en jeu. Ce sont les ressources publiques qui sont également en jeu, quand on imagine ce que ces épidémies de paludisme et de dengue mobilisent comme fonds, logistiques et efforts en matière de personnel.

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Il faut clairement montrer aux populations, ce qu’elles gagnent en gardant propre leur cadre de vie, leur environnement. Leur faire comprendre qu’assainir son cadre de vie coûte moins cher que payer régulièrement des ordonnances à cause du paludisme et autres maladies liées à l’insalubrité.

Pour cela, une campagne médiatique de sensibilisation et interpellation permanente pourrait être efficace. C’est un combat qui doit être mené de façon permanente, quel que soit le temps que la mayonnaise peut mettre avant de prendre (le changement de mentalité étant un processus lent).

Il ne suffit plus de se contenter des initiatives sporadiques ou de l’action des Volontaires pour la défense de la propreté et de l’hygiène de la ville de Ouagadougou (VDPH-VO), il faut bien plus.

La mairie/délégation spéciale doit également se saisir de la préoccupation liée aux vidanges des fosses septiques ; de nombreux citoyens jugent chers les vidanges tandis que les promoteurs, eux, pointent du doigt, entre autres, des conditions à eux imposées par des structures de l’Etat et des soucis liés aux espaces de dépôt.

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O.L

Lefaso.net

Source: LeFaso.net