Dans les rues de Ouagadougou, les usagers de la route ne manquent pas d’imagination pour venir en aide aux usagers qui ont une panne de moto. On les voit se démener pour tendre le pied pour faire avancer la moto de l’infortuné. Malgré les dangers.
Les « bons samaritains » de la route, ce sont eux. Rien ne leur est impossible. Ils ne savent pas dire “Non”. Ils sont toujours prêts à tendre la main, que dis-je, à tendre le pied pour aider un inconnu à faire avancer sa moto qui est généralement en panne sèche. Ce n’est qu’un jeu d’enfant pour eux. Pourtant le jeu n’en vaut pas la chandelle.
A Ouagadougou, ces « bons samaritains » troublent la circulation déjà congestionnée sur les routes étroites aux heures de pointe du soir. Pire, tels de véritables singes, ils se plaisent à se faufiler sur la chaussée entre les véhicules et à griller les feux tricolores et les panneaux STOP. Il faut éviter ces actes considérés dangereux et irresponsables, de nature à causer des accidents graves.
Un accident s’est d’ailleurs produit au quartier Cissin, le week-end dernier. Un motocycliste tractait une grosse cylindré conduite par un autre bonhomme avec un petit gabarit inquiétant. En voulant faire un dépassement par la droite – ce qui est déconseillé – le « bon samaritain » et son acolyte n’ont pas réussi à effectuer un mouvement synchrone. Résultat, il se sont retrouvés dans le décor. Il y a eu plus de peur que de mal.
Le plus ahurissant est que ce genre de pratique est l’apanage de personnes censées donner le bon exemple aux plus jeunes, déjà allergiques à la circulation en file indienne. Mieux, ces adultes peu recommandables n’hésitent pas parfois à pratiquer une traction à moto à l’aide de cordes élastiques. On aura tout vu à Ouaga. Quel cinéma !
C’est bien beau de vouloir aider son prochain, mais prudence. En voulant tendre le pied à un proche ou un inconnu, l’on peut causer plus de mal que de bien. La route n’est pas un champ expérimental. En cas de panne, trouvez le mécano le plus proche ou la première station-service pour vous ravitailler en carburant.
Et si vous n’avez pas un rond en poche, de grâce, ne vous improvisez pas en faux mendiants, ces personnes qui harcèlent le premier venu, en espérant obtenir un billet ou de petites monnaies pour un complément de carburant. Ils ne sont pas nombreux, ceux-là qui sont véritablement dans le besoin. Si vous ne supportez pas le regard des autres, alors ne mendigotez pas. Poussez votre engin. Oubliez la traction. Mieux, vaut arriver tard que jamais. A bon entendeur !
HFB
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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