Des propriétaires terriens de la commune rurale de Komsilga, province du Kadiogo, ont rejeté le samedi 22 mai 2021, les réformes foncières annoncées par le gouvernement. Regroupés autour de l’association Bayir-Tilgré, ils appellent plutôt à la concertation. C’était au cours d’une rencontre avec la presse organisée à cet effet.

Les réformes foncières annoncées par le gouvernement continuent de faire de gorges chaudes. Après que des propriétaires terriens de Pabré et de Saaba les aient rejetées, c’est au tour des propriétaires terriens de la commune de Komsilga, province du Kadiogo, région du Centre, d’enfourcher la même trompette. Au cours d’une rencontre avec les médias, ces propriétaires terriens ont fait savoir que le scénario tel qu’envisagé par le gouvernement les inquiète. Pour cause, les nouvelles réformes fouleraient au pied leurs droits de propriété.

Abel Tapsoba, secrétaire général de l’association Bayir-Tilgré

Pour le secrétaire général de l’association Bayir-Tilgré, Abel Tapsoba, la loi 034 de 2012 est claire sur le droit des propriétaires terriens de disposer librement de leurs terres. C’est donc avec lucidité selon lui, qu’ils gèrent le reste des terres que leurs parents les ont léguées. Il poursuit en indiquant que ce serait une injustice criarde que de vouloir les déposséder de leurs terres. Cela donnera raison selon lui à ceux qui ont vendu les leurs aux plus riches. Lui et ses camarades restent convaincus que la démarche du gouvernement a un seul et unique objectif. Il s’agit de les ramener en arrière pour mieux abuser de leurs droits.

Naaba Sanem de Nasouteinga craint que la nouvelle formule du gouvernement ne crée des problèmes sérieux

L’autre fait, ces propriétaires terriens disent avoir opté d’adhérer aux projets immobiliers présentés. Certains ont même déjà pris des avances. Au regard de tout cela, ils appellent le gouvernement à la concertation avant toute prise de décision. Pour Naaba Sanem de Nasouteinga, le gouvernement doit laisser les propriétaires terriens disposer de leurs terres comme ils veulent. Il a bien peur que la nouvelle formule du gouvernement ne crée des problèmes sérieux. En attente d’une réponse du gouvernement, ils rejettent en bloc les reformes foncières telles qu’annoncées.

Dimitri OUEDRAOGO

Lefaso.net

Source: LeFaso.net