On en sait un peu plus sur les raisons qui ont conduit le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales à fermer, le 12 mars 2021 et ce, jusqu’à nouvel ordre, le lycée départemental de Bissiga, dans la province du Boulgou. Le ministre Stanislas Ouaro s’est expliqué au cours d’un point de presse animé ce jeudi 18 mars 2021 à Ouagadougou.
Selon le Pr Stanislas Ouaro, des élèves ont pris en otage le proviseur et l’intendant du lycée parce qu’ils exigeaient la satisfaction obligatoire d’un certain nombre de points. Nous vous proposons sa réaction suite à la question de la presse.
« Le premier (point) était de leur permettre d’organiser leurs activités culturelles et sportives.
Le deuxième, c’était de faire revenir leurs professeurs. Au regard de l’insuffisance des professeurs dans certaines disciplines que nous constatons dans certains établissements de notre pays, on fait recours à des vacataires. Mais avant de le faire, on demande aux enseignants permanents s’ils souhaitent prendre des heures au-delà de leur quota hebdomadaire.
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Dans les échanges pour pouvoir le faire et payer les contrats d’heures complémentaires, l’administration de l’établissement a considéré que les offres de ces enseignants n’étaient pas soutenables. Les enseignants ont décidé donc de ne pas faire d’heures complémentaires. L’établissement a donc fait recours à des vacataires et les élèves ont refusé et qu’ils ne souhaitaient pas que leurs enseignants soient remplacés par des vacataires.
Troisième élément, ils exigeaient qu’on leur paye un cachet de 1000 F CFA chaque fois qu’ils participaient à un conseil de classe.
Je ne me souviens pas très bien de la quatrième raison.
Et comme l’administration n’a pas accédé à cette requête – ce qui est bien – ils ont pris en otage le proviseur et l’intendant. Et le censeur qui n’était pas dans l’établissement, pendant la prise d’otage, quand il est arrivé, il a voulu intervenir pour la libération des deux autres, il a été pourchassé. Il y a des parents d’élèves et des agents de la mairie qui sont venus demander la clémence de ses élèves pour la libération des otages. Ils ont refusé. Il a fallu que le gouverneur de la région du Centre-Est dépêche la gendarmerie de Tenkodogo pour libérer ces enseignants. Vous pensez que ces enseignants peuvent repartir là-bas après cette humiliation ? C’est inadmissible dans notre système éducatif. C’est pour cela qu’au regard des rapports du directeur régional, du gouverneur, j’ai fait une communication orale en Conseil des ministres, j’ai demandé et obtenu la fermeture de cet établissement jusqu’à nouvel ordre ».
Propos recueillis par HFB
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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