Ce mardi 10 mars 2020, le ministère de la Santé a rencontré les promoteurs des structures privées de santé du Burkina Faso pour un briefing sur l’infection à coronavirus (COVID-19). Objectif : solliciter leur implication dans la riposte contre cette maladie à travers le partage d’informations et la coordination des actions.
Le lundi 9 mars 2020, le Burkina Faso enregistrait ses deux premiers cas de maladie à coronavirus. Face à la situation, le ministère de la santé à travers la direction générale de l’offre des soins a jugé nécessaire de rencontrer les acteurs privés de santé du pays, qui constituent avec la médecine traditionnelle et alternative, un maillon important du système de santé.
De l’avis de Dr Salif Sankara, directeur général de l’offre des soins, la riposte contre cette maladie doit se faire de façon conjointe avec ces acteurs du secteur privé de santé. « Quand on engage une action, il est important que toutes les parties soient dans la même dynamique. Il était important de rencontrer les acteurs du secteur privé de santé pour qu’on puisse coordonner nos actions, discuter et avoir la même manière de voir le problème du coronavirus », a-t-il indiqué.
- Les acteurs du secteur privé de santé à la rencontre de briefing sur le coronavirus
Il dit ainsi attendre des acteurs du privé, qu’ils partagent leurs informations avec le ministère et vice-versa et qu’ils s’engagent dans la stratégie de riposte élaborée par le ministère de la Santé. « Les gens quand ils sont malades, ils ne savent pas qu’il s’agit du COVID-19. Quelqu’un qui est malade développe une initiative de recherche de soins. Il va vers le secteur public comme il peut aller dans les cliniques privées. On voudrait que tout le monde soit au courant et que tout le monde réagisse de la même manière. Que tous soient attentionnés par rapport aux signes. Si d’aventure la personne se rend dans une structure privée. Au niveau de ce privé, on sait quelles sont nos attentes, quels sont les principaux signes et quelles sont les directives par rapport à la prise en charge », souligne Dr Sankara.
- A droite, Dr Jean-Baptiste Ouédraogo, président de la Fédération des acteurs privés de santé au Burkina Faso
Dr Jean-Baptiste Ouédraogo, président de la Fédération des acteurs du secteur privé de santé a salué l’initiative du ministère de la Santé et dit attendre comme Dr Sankara, un partage d’informations entre le ministère et les acteurs du privé. « Tant qu’on ne l’avait pas en face de nous, il était difficile de préparer la riposte. Mais cette fois-ci, on y est dedans, il faut absolument que nous partageons les informations dont nous disposons ensemble avec le public, que nous puissions développer des stratégies communes qui visent à contrer cette pénétration du COVID-19. Les patients vont où ils veulent, mais face à ce danger, il faut harmoniser les stratégies de riposte, il faut que les mêmes choses soient faites dans toutes les cliniques, dans tous les hôpitaux, partout où le besoin se fait sentir », a laissé entendre Dr Ouédraogo.
Justine Bonkoungou
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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