Le Laboratoire de biologie et écologie animales de l’université Joseph Ki-Zerbo, en partenariat avec la direction générale des eaux et forêts, commémore pour la deuxième fois ce 17 avril 2025, la journée mondiale de la vie sauvage, célébrée chaque 3 mars. Elle se veut un cadre de partage d’expériences et de savoir-faire entre chercheurs et professionnels de la conservation des ressources naturelles. La journée de la vie sauvage se tient cette année sous le thème « Financer la conservation de la faune sauvage : investir sur les hommes et la planète ». Des panels ainsi qu’une marche en faveur de la protection de la vie sauvage sont autant d’activités qui vont ponctuer la journée.
La commémoration de la journée de la vie sauvage vise à célébrer toutes les espèces de faune et de flore sauvages dans le monde et à faire prendre conscience de leur importance pour le bien-être des populations et de la planète. A en croire Dr Awa Gneme, responsable du laboratoire biologie et écologie animales, cette journée constitue une belle occasion pour non seulement interpeller les populations sur l’importance de la vie sauvage, mais aussi participer à la conservation de la biodiversité. C’est pourquoi le laboratoire, pour la deuxième année consécutive, réunit des chercheurs et acteurs de la préservation de la faune et de la flore, pour échanger et partager des expériences en ce qui concerne la gestion de la vie sauvage.

Pour le directeur général des eaux et forêts, le colonel Barnabé Kaboré, la vie sauvage constitue une part importante de la biodiversité. Il a indiqué que le Burkina Faso compte plus de 77 forêts classées qui sont aménagées et gérées pour la conservation de cette biodiversité. Et la célébration de la journée de la vie sauvage, se présente comme une occasion pour éveiller les consciences des décideurs et des populations, sur l’importance de la préservation de la biodiversité. « Cette journée de la vie sauvage est pour nous une opportunité de communication, de sensibilisation et de plaidoyer en faveur des financements d’une part et des comportements d’autre part qui seront en faveur de la protection de la faune et de la flore ».

Au Burkina Faso, le nombre d’espèces en péril est estimé à 350 espèces de plantes, 12 espèces de mammifères sauvages, 19 espèces d’oiseaux, 24 espèces de reptiles et 48 espèces de poissons. Certaines de ces espèces disparaissent soit du fait des changements climatiques, soit du fait de l’action de l’homme. Il est donc important d’agir au plus vite, afin de préserver la biodiversité. « Quand nous pensons aux liens étroits qui existent entre les êtres humains, la flore et la faune sauvage, il nous apparaît clairement que nous devons nous engager pour leur coexistence », a fait savoir Dr Ollo Théophile Dibloni, représentant du co-parrain, Roger Baro, ministre de l’environnement.

La commémoration de la journée de la vie sauvage se tient cette année sur le thème « Financer la conservation de la faune sauvage : investir sur les hommes et la planète ». Les échanges qui seront menés entre le monde de la recherche et les acteurs de la conservation des ressources naturelles, vont permettre d’explorer les différentes sources de financement et contribuer à développer des nouveaux modèles de financement de la conservation de la faune face à la réduction des ressources dédiées à la protection de la vie sauvage.

« La question du financement est une question majeure qu’il faut examiner de près et faire des propositions sur les différents mécanismes à mettre en place pour pouvoir mobiliser plus de ressources, parce que préserver la nature implique de pouvoir disposer de ressources financières. Nous devons trouver les voies et moyens pour rendre durable financièrement la conservation de la faune et de la flore. L’une des meilleures stratégies pour y arriver est d’impliquer tout le monde : les gouvernements, les entreprises privées, les dons caritatifs et les investissements à but lucratif », a fait savoir Pr Jean François Silas Kobiané, président de l’université Joseph Ki-Zerbo, s’exprimant sur le thème de la journée.

Plusieurs panels portant sur le rôle des acteurs dans la gestion de la vie sauvage, les expériences de gestion de la vie sauvage, les opportunités et mécanismes de financement en faveur de la recherche appliquée dans la gestion de la vie sauvage ainsi qu’une parade allant de l’université Joseph Ki-Zerbo au Parc urbain Bangr-Weeogo, sont autant d’activités qui vont ponctuer la journée.
Armelle Ouédraogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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