Les Etalons U-17 ont été éliminés, hier mardi 15 avril 2025, aux portes de la finale de la CAN U-17, au Maroc. Ils ont été battus par les « Aiglons » du Mali par le score de 2-0. Les poulains d’Oscar Barro n’ont pas démérité, ils ont marqué les esprits lors de cette compétition. L’apprentissage doit cependant se poursuivre. Il faut éviter les pièges du passé en les empêchant de se disperser et de se précipiter pour parapher des contrats professionnels en Europe.
Les Etalons U-17 sont tombés les armes à la main (2-0), le 15 avril 2025, contre les « Aiglons » du Mali, après un brillant parcours à cette CAN U-17 qui se joue au Maroc. Les rêves de finale des poulains d’Oscar Barro sont tombés à l’eau. Le groupe d’Oscar Barro contre le Mali a tenu pendant 40 minutes avant de sombrer complètement. Avec tout ce parcours qui a fait rêver plus d’un observateur, au plan individuel comme collectif, faut-il voir le verre à moitié vide ou à moitié plein ? Dans cette CAN, Ashraf Lookman Tapsoba et ses camarades n’ont pas été ridicules.
Avec quatre matchs pour autant de victoires, dont trois en phases de poules et un cinglant 6-1 infligé aux « Chipolopolo » de la Zambie en quart de finale, les Etalons U-17 ont été perçus comme le prétendant sérieux au trophée, après le sacre de la catégorie au Rwanda en 2011 avec la génération du capitaine actuel des séniors, Bertrand Traoré. Les joueurs burkinabè, faut-il le rappeler, n’ont jamais été menés au score, ils ont toujours pris les choses en main jusqu’à leur match contre le Mali. Il n’y a pas grand-chose à reprocher à ces jeunes. Ils ont mouillé le maillot, comme on aime à le dire. Tout n’est pas fini. Il reste la « petite finale » à jouer contre la Côte d’Ivoire. Il faudra battre les « Eléphanteaux » et rester sur le podium de cette compétition.
Apprendre définitivement la leçon
On se rappelle également, comme si c’était hier, de la génération de 2001 qui a pris part à la CAN aux Seychelles, ensuite à la coupe du monde à Trinidad et Tobago et plus récemment, du groupe qui a remporté la CAN U-17 au Rwanda en 2011, avec des joueurs comme Bertrand Traoré, Fayçal Ouédraogo et Zaniou Sana et le capitaine Soungalo Abdel Sanou. La génération de 2001 à la CAN aux Seychelles a tracé la voie. Sous le magistère de Jacques Yaméogo et de Pihouri Wébonga, elle a été vice-championne d’Afrique, catégorie U-17. À la Coupe du monde à Trinidad et Tobago, ils feront vibrer de bonheur tout le peuple burkinabè en ramenant la médaille de bronze. Plus de deux décennies après, que sont devenus ces héros sur lesquels on comptait énormément ? À part l’emblématique Bertrand Traoré qui a su garder le cap, où sont passés les joueurs comme Jeannot Bouyain, Amadou Coulibaly, Enoch Konombo, Ousséni Zongo, etc. ?
Il faut poursuivre la formation
Les jeunes catégories des Etalons n’ont jamais été burlesques lors des compétitions africaines et même mondiales. Le Burkina Faso a toujours présenté un groupe discipliné, solidaire et combatif. Revenons sur cette cuvée de la CAN U-17 du Maroc : la formation doit se poursuivre. Il ne faut surtout pas les laisser se disperser. La Fédération burkinabè de football (FBF) doit avoir un œil sur la carrière de chacun de ces gamins. Il faut éviter les erreurs du passé. Toutes les opportunités ne sont pas bonnes à saisir. Il y a déjà des propositions faites à certains joueurs, mais, à notre avis, ce serait une erreur de laisser ces jeunes partir à l’abordage de l’Europe pour des contrats professionnels. Tout simplement parce que leur formation n’est pas terminée. Ils ont encore beaucoup à apprendre, surtout sur le plan mental. Des centres de formation de clubs européens seraient préférables. Ils pourront ainsi poursuivre leur apprentissage.
Obissa Juste Mien
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
Commentaires récents