Ce mercredi 9 avril 2025, s’est tenue la réunion des ministres sectoriels sur le projet de règlement établissant les procédures communautaires pour l’autorisation de mise sur le marché et la surveillance des médicaments vétérinaires et instituant un comité régional du médicament vétérinaire et des textes d’application, à Ouagadougou. La cérémonie a été présidée par le ministre des ressources animales et halieutiques de la Côte d’Ivoire, représenté par son directeur de cabinet, Assoumany Kouakou Gouromenan.

Pour mieux encadrer le secteur de l’élevage dans l’espace UEMOA, il a été entrepris, ce, depuis plus d’une quinzaine d’années, l’adoption de bon nombre de textes parmi lesquels, le règlement du 23 mars 2006 établissant les procédures communautaires pour l’autorisation de mise sur le marché et la surveillance des médicaments vétérinaires et instituant un comité régional du médicament vétérinaire. À cela s’ajoutent deux autres dispositifs régionaux dans le cadre de la réforme des législations pharmaceutiques.

On parle dans un premier temps du dispositif régional de contrôle de la qualité à travers la mise en réseau de neuf laboratoires qui apportent un appui technique aux États membres dans la surveillance de la qualité des médicaments vétérinaires en circulation dans notre espace communautaire. Dans un second temps, du dispositif régional de surveillance des médicaments vétérinaires qui comprend un système communautaire d’inspection pharmaceutique et vétérinaire.

Toutefois, avec le temps, plusieurs difficultés ont été décelées dans leur application. Par ailleurs, les évolutions en matière règlementaire et scientifique ont remis à la lumière du jour la nécessité d’opérer une relecture de ces textes. « C’est pour prendre en charge ces préoccupations qu’une étude commanditée par la commission de l’UEMOA et confiée à des consultants indépendants a permis d’élaborer les projets de textes », a ainsi rappelé Mahamadou Gado, commissaire chargé du département de l’agriculture, des ressources en eau et de l’environnement.

En effet, environ 75 % des maladies infectieuses émergentes chez I’homme sont d’origine animale. « C’est dans ce contexte que le concept One Health ou Une seule santé a été mis en avant, soulignant l’interdépendance entre la santé humaine, celle des animaux et l’équilibre global des écosystèmes », a laissé entendre Assoumany Kouakou Gouromenan. L’adoption par les instances de décision de l’UEMOA, selon ses dires, contribuera à renforcer les dispositifs d’autorisation de mise sur le marché, le contrôle de la qualité et la surveillance des médicaments vétérinaires au sein de I’union, cela dans un contexte de prolifération des médicaments de mauvaise qualité dans notre espace.

« Cela revêt une importance capitale dans un contexte marqué par la mondialisation et le libre-échange des produits, qui favorisent l’expansion du marché des médicaments vétérinaires et l’émergence de nouveaux défis sanitaires liés à la qualité des produits », a-t-il ajouté tout en exhortant l’ensemble des acteurs concernés par la pharmacie vétérinaire à s’engager pleinement pour l’application rigoureuse de ces nouveaux textes, une fois adoptés par le conseil des ministres statutaire de l’UEMOA.

Erwan Compaoré

Lefaso.net

Source: LeFaso.net