Une bonne administration de la justice, dans un contexte de crise sécuritaire, c’est tout le sens de ce vingtième congrès ordinaire du Syndicat burkinabè des magistrats (SBM), réuni ce samedi 29 mars 2025, à Ouagadougou. A l’ordre du jour, deux activités : la présentation du bilan moral et financier, et le renouvellement du conseil syndical. Par ailleurs, invite a été faite aux membres du SBM à œuvrer pour un Burkina de paix, en attachant du prix à ce qu’ils font quotidiennement, et en respectant cette science qui leur tien lieu de référence dans l’exercice de leurs fonctions : le Droit.
Dans un contexte de crise sécuritaire qui laisse à désirer, résilience est le mot qui pend au bout des lèvres, une valeur qui appelle à faire des sacrifices pour que le pays tienne debout. Cette valeur reste d’actualité dans le monde judiciaire car en raison des contraintes sécuritaires, beaucoup de magistrats se retrouvent dans des conditions de travail difficiles. Malgré tout, ces hommes de droit ont su tenir la dragée haute, pour le bien des populations. « Il sied alors de reconnaitre et saluer la résilience de tous et vous en féliciter vivement », s’est exprimé Nestor Kientga, secrétaire général par intérim du SBM, à l’endroit de ses pairs.
Ce 20e congrès ordinaire a été l’occasion pour le SBM de revenir sur deux points essentiels : la présentation du bilan moral et financier et le renouvellement du conseil syndical. « Le bilan est satisfaisant. Nous avons eu pas mal d’activités qui ont consisté en des consultations, des déclarations, des activités-réflexion en lien avec le contexte de notre pays », a résumé Nestor Kientega.
Des perspectives, l’institution donne pour mission à chacun de ses membres, le développement des actions de solidarité vis-à-vis des veuves et orphelins, victimes de la crise. En sus, invite-t-elle chacun à se montrer assez regardant dans le traitement de certaines questions pour un Burkina meilleur.

Le secrétaire général par intérim dira d’ailleurs à ce propos : « il nous incombe en tant qu’acteurs de la justice, de rester vigilants et faire preuve de fermeté dans la censure des propos et des discours diffusant les germes de la discrimination, de l’exclusion et de l’extrémisme. Le rôle de la justice demeure important dans les défis qui s’imposent à notre pays. Chacun d’entre nous, en juridiction comme en administration, doit encore mesurer la place historique qui nous revient en tant que praticien du droit ; ce qui nous oblige à considérer la science du droit comme outil de travail et comme valeur à incarner. C’est en revêtant cette double identité que nous parviendrons à rendre une justice de qualité ».
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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