Temps de carême : « La confiance, chemin de conversion », enseigne abbé François Xavier Damiba

Moment de recueillement pour se consacrer à la prière et à la méditation, la récollection a pour objectif de se rapprocher de Dieu, de renforcer sa foi et de se préparer spirituellement pour des périodes importantes, comme le carême. Ce moment de recueillement a été vécu durant quelques heures, le dimanche 9 mars, au centre Cardinal Paul Zoungrana.

À l’initiative de l’Ecole de formation permanente des laïcs, une soixantaine de participants ont pris part à la récollection. Il s’agissait de catéchumènes, d’apprenants à la lecture de la Bible en un an, de participants de la formation au mariage, d’étudiants en théologie et de catéchistes volontaires.

Au début de la récollection, les participants ont chanté les laudes, qui rappellent l’importance de la prière, de la pénitence et de la conversion en préparation de la célébration de Pâques. Après les laudes suivies d’un moment de silence pour la méditation, l’abbé François Xavier Damiba, directeur de la Formation permanente des laïcs, a animé une conférence sur le thème du jour : « La confiance, chemin de conversion ».

À travers plusieurs exemples tirés des versets de l’Évangile (Marc 4, 35-41 ; Luc 5, 1-11 ; Matthieu 19, 16-22 ; Matthieu 6, 25-34 ; Matthieu 16, 5-10) et d’histoires de la vie courante, le conférencier a expliqué aux participants qu’ils ne devraient pas craindre de se détacher de certaines choses pour suivre Dieu. « Lançons-nous, et il nous aidera à nous convertir pour devenir meilleurs. Jésus est le chemin et souhaite que nous le suivions… Nous ne voyons pas Dieu, mais, lui, il nous voit », a-t-il déclaré.

Accepter Jésus comme Seigneur et Sauveur, a encore expliqué l’abbé Damiba, implique une transformation profonde de notre vie. « Jésus lui-même a dit : ‘Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive’ », souligne une participante à la récollection.

Le chemin de conversion n’est pas sans difficultés. Les hommes sont confrontés à des épreuves, des tentations et des moments de doute. Parfois, ils éprouvent une certaine difficulté à placer Dieu au-dessus des biens matériels et à s’abandonner totalement à lui. Mais l’abbé Damiba rassure : « Personne ne peut mieux nous garder que Dieu. Le chrétien doit toujours rendre grâce. Tout est grâce. Il faut toujours faire confiance en Dieu, même quand nous ne comprenons pas…Dieu éprouve ceux qu’il aime. »

Après la conférence, une messe a été dite par l’abbé Damiba, qui avait à ses côtés l’abbé André Kaboré de l’archidiocèse de Koupéla. De l’homélie du jour, l’on retiendra la force spirituelle de Jésus face aux trois tentations du diable dans le désert : transformer une pierre en pain pour satisfaire sa faim, se prosterner devant le diable en échange de tous les royaumes du monde, et se jeter du sommet du temple pour prouver qu’il est le Fils de Dieu.

« Pendant ce temps de carême, nous aussi, il nous arrivera aussi d’être tentés par les idoles, le pouvoir ; nous serons tentés d’aller chez les devins, les marabouts pour avoir le pouvoir, la richesse, le succès… Le diable est un menteur. Il est puissant, il va vous promettre, vous donner des choses avant de les reprendre. Mais Dieu est plus puissant que le diable. »

Pour ce qui est de la tentation des miracles, l’abbé Damiba a rappelé que Dieu accorde toujours à sa créature ce qui est bon pour elle. Il ne lui accordera donc pas ce qui n’est pas bon pour elle. « Si la tentation des miracles est présente pendant ce temps de carême, demandons au Seigneur la force de résister », a-t-il exhorté.

En rappel, l’Ecole de formation permanente des laïcs (EFPL) a été créée en 2002 par décision de la Conférence épiscopale Burkina-Niger pour offrir un cadre de formation permanente aux fidèles laïcs qui désirent découvrir et approfondir leur foi. Elle propose une formation théologique, une formation biblique, la catéchèse en un an et une formule à la carte.

Fredo Bassolé

Lefaso.net