Marceline Tiendrébéogo a dévoilé sa première œuvre littéraire, une autobiographie qui retrace son vécu, marqué par une succession de malheurs. La cérémonie de présentation et de dédicace de l’œuvre a eu lieu dans la matinée de ce samedi 8 mars 2025 à Ouagadougou, en présence des proches de l’auteure.
Selon Marceline Tiendrébéogo, son livre autobiographique « Vicissitudes » relate la vie sans gloire d’une jeune fille qui a connu une naissance difficile et qui a grandi sans connaître l’amour maternel. L’œuvre plonge les lecteurs dans un univers d’évènements obscurs, corollaires d’une profonde fracture familiale. Il s’agit notamment des évènements comme la perte de sa sœur ainée à l’âge de 22 ans des suites d’un accident et d’autres proches, le manque d’amour maternel, les conflits avec sa marâtre, etc.
« J’ai raconté, dans ce livre, ce qui me ronge. J’ai ça au fond de mon cœur depuis ma naissance et je ne sais pas vers qui me tourner pour exposer le problème. Que faire ? Qu’est-ce que je dois faire avec ce que j’ai au fond de moi ? Que dois-je devenir si je mourrais avec ça ? Est-ce que si j’expliquais à mes enfants, cela pourrait-il me soulager ? Me confier à une personne âgée peut-il me soulager ? J’ai cherché pendant des années, je ne savais pas vers qui me tourner. Raison pour laquelle j’ai écrit le livre. C’est moi-même ma vie, ce que j’ai vécu ; personne ne pourra raconter ce que j’ai vécu. J’ai abordé les rancunes que j’ai eues avec ma maman, le papa qui m’aimait et qui ne plaisait pas à ma maman, ma marâtre qui ne voulait pas me voir, mon vécu… », a-t-elle confié.
Marceline Tiendrébéogo a donc décidé de publier ce livre afin d’exposer son vécu, extérioriser ses ressentis et montrer à la société que ces faits peuvent vraiment exister. Il s ‘agit aussi de montrer les inconvénients de certaines pratiques dans la société qui peuvent nuire à des personnes innocentes. « La méchanceté, piétiner quelqu’un sans raison, parce que je le déteste, je suis plus fort que la personne, a d’énormes conséquences. Ça peut amener à faire des dégâts, même si tu vas regretter après. Ça peut amener quelqu’un à être violent, ça peut changer la vie de quelqu’un, gaspiller sa vie sans raison », a poursuivi l’auteure.

C’est depuis 2002 que Marceline Tiendrébéogo a commencé à écrire son livre, mais ayant perdu ses brouillons, elle a décidé de publier cette première partie et promet une suite d’ici une année. C’est tout un symbole que Marceline Tiendrébéogo a choisi le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, pour présenter son livre. « Le livre était plus riche que ça, mais j’ai perdu mes brouillons. Mais il y aura une suite de ce livre et je vais décortiquer ce que j’ai dit sans donner les raisons, ni expliquer ce qui les a poussés à faire cela. Si ce livre marche, je promets que la suite ne va pas tarder. J’ai choisi ce jour, 8 mars, parce que je suis femme. Au lieu d’aller fêter, j’ai préféré présenter mon livre en marge de cette journée. Donc le 8 mars 2026, si Dieu le veut, je présenterai le second livre », s’est-elle projetée.
Pour mémoire, engagée pour le bien-être de la femme, Marceline Tiendrébéogo est également la présidente de l’association « Sougrinoma », une association spécialisée dans le développement des activités génératrices de revenus au profit des femmes et des jeunes filles.
Après la publication de ce livre, l’auteure a confié se sentir un peu plus libre et soulagée, espérant que le maximum de personnes lira son histoire en achetant le livre. Le livre de 80 pages est accessible au prix unitaire de 3 000 FCFA (70295422).
Mamadou Zongo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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