L’association Actions citoyennes pour un monde idéal (ACIMI) a officiellement lancé, le samedi, 25 janvier 2025 à Ouahigouya (chef-lieu de la province du Yatenga et de la région du Nord), la IVᵉ édition de « Voix de la paix » ; un événement qui rassemble des élèves et des étudiants autour d’une compétition d’art oratoire. L’initiative vise à promouvoir la paix, la cohésion sociale et l’engagement citoyen par le dialogue et l’expression. L’édition 2025 a pour thème général : « Jeunesse, culture du patriotisme et de la non-violence pour un monde idéal ».

Cette édition, qui se veut également en hommage à l’illustre homme de la région, Bernard Lédia Ouédraogo (homme politique, militant de la cause paysanne et écologiste, ingénieur-formateur de jeunes agriculteurs, mort le 25 octobre 2017, ) va, une fois de plus, réunir, jusqu’aux phases finales en avril-mai 2025, des jeunes scolaires et étudiants, des enseignants, des leaders communautaires, des acteurs de la société civile et autres passionnés de l’art oratoire pour distiller des messages de paix, de résilience et de cohésion sociale. Il s’agit donc, à travers ces mois de compétition, d’échanger et de sensibiliser autour de la paix et de la non-violence.

Des élèves…

« Les débats oratoires pour la paix visent à encourager les jeunes à s’exprimer et à débattre de manière constructive. Nous espérons que cette compétition inspire les participants à devenir des ambassadeurs de la paix dans leurs communautés », a rappelé le président du comité d’organisation, Faïssal Niatta, insistant plus loin sur l’importance de cette initiative pour promouvoir la paix et le dialogue constructif dans la localité.

Le cérémonial du 25 janvier marque donc le top départ de la compétition, dont la finale est attendue pour avril-mai.

…en débats dès le lancement.

Et sans transition, le lancement a été marqué par des confrontations entre des établissements.

Ainsi, le premier face-à-face a mis aux prises le lycée Yadéga de Ouahigouya et le collège privé Sainte-Marie Fille de la même cité autour du sous-thème : « La réinstauration de l’éducation civique dans les écoles est un passage obligé pour la régression du banditisme au Burkina Faso ».

La deuxième confrontation a, elle, opposé le lycée École nouvelle au lycée Charles Foyer avec le sous-thème : « L’aide humanitaire est un outil efficace pour prévenir les conflits et reconstruire les sociétés ».

Une compétition qui mobilise au fil des éditions.

Un challenge qui a permis aux deux établissements d’annoncer les couleurs par des arguments qui ont émerveillé l’assistance à cette cérémonie de lancement de l’édition.

Durant ces compétitions, et selon les organisateurs, les challengers seront évalués sur des critères stricts et bien déterminés, dont la clarté de l’argumentation, la pertinence des idées, la capacité à écouter et à répondre aux arguments des challengers, l’éloquence et la présence scénique.

Les responsables de l’association ont émis leur volonté d’étendre la compétition à l’échelle nationale.

Initiée en 2021, cette compétition d’art oratoire vise à accompagner la dynamique des autorités dans le renforcement de la résilience des populations, notamment par le volet scolaire et jeunes de façon générale, à promouvoir la paix, la cohésion sociale et le vivre-ensemble dans la région du Nord. Les thèmes, sous-thèmes et autres activités qui meublent le temps de la compétition sont donc concoctés dans cet esprit.

L’enthousiasme des élèves et étudiants autour de l’initiative témoigne certainement du besoin et de la pertinence.

Malgré le défaut de moyens, et convaincu de la pertinence de cette action pour sa communauté, le premier responsable de l’ACIMI, Pafad’naam Ynoussa Kirakoya, travaille à faire en sorte que, dans les années à venir, « Voix de la Paix » ait une envergure nationale pour plus d’impact au profit de la nation tout entière.

O.L

Lefaso.net

Source: LeFaso.net