Le ministre en charge de l’enseignement supérieur, Adjima Thiombiano, a fait le point de la situation de la résorption des retards académiques dans les Institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR). C’était ce mardi 12 novembre 2024 à Ouagadougou.
Les Institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR) du Burkina Faso comptent 321 filières. 159 filières étaient en retard à la date du 1er octobre 2023. En vue de pallier ce retard, le ministère en charge de l’enseignement supérieur avait pris des mesures dont la poursuite des cours pendant les vacances (août et septembre).
Selon le ministre, du 1er octobre 2023 au 31 juillet 2024, 38 filières, soit 23,90% ont été normalisées. Du 1er août au 30 septembre 2024, 61 filières, soit 38,36%, ont été normalisées. Ce qui représente 1,6 fois les résultats obtenus durant toute l’année académique.
« La situation globale de toutes les IESR au 30 septembre 2024 montre que 261 filières (81,30%) sur 321 sont normalisées et 60 filières (18,70%) accusent encore du retard », a fait savoir le premier responsable du département en charge de l’enseignement supérieur.
Le ministre a également notifié que la plupart des bacheliers de 2024 ont effectué leur rentrée académique. Cependant, il reste certains qui n’ont pas encore effectué leur rentrée académique. Cela, à cause de problèmes d’infrastructures.
Il a, à l’occasion, fait un appel aux autorités des régions à leur apporter leur soutien en mettant à leur disposition les salles polyvalentes ou autres salles pouvant accueillir les étudiants pour pallier le problème de retard.
Il dit être conscient qu’il reste encore beaucoup d’efforts à fournir car la situation reste très préoccupante pour certaines filières dans certaines universités comme les universités Joseph Ki-Zerbo et Norbert Zongo. Les filières concernées par les retards sont, entre autres, lettres modernes, philosophie, sociologie, histoire et archéologie et psychologie.
Comme perspectives, le ministère compte mettre en place un système de gestion administrative et académique plus innovant et efficace. Par exemple, utilisation des outils d’enseignement à distance, intensification de l’utilisation de la plateforme campus Faso dans toutes les activités académiques et pédagogiques. « L’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous (IPEQ), réponse structurelle qui consacre dans sa mise en œuvre un investissement massif dans les universités à travers la construction de 39 amphithéâtres (1 000 places et 500 places), des cités et restaurants universitaires, des forages, 5 km de rues pavées pour chaque université. Nous comptons mettre en place un vaste programme de formation doctorale. Nous allons former au moins 300 doctorants annuellement pour assurer un vivier important afin de résoudre le problème crucial de ressources humaines. Nous allons également faire la relecture des régimes des études pour mieux contextualiser la formation », a indiqué Adjima Thiombiano.
Il a appelé l’ensemble des Burkinabè et principalement les parents d’étudiants à leur faire confiance et à les accompagner pour un enseignement supérieur de qualité.
Le ministre a terminé en exprimant toute sa reconnaissance à tous les acteurs et aux étudiants pour leur engagement et leur sens du patriotisme pour la normalisation de nombreuses filières.
Rama Diallo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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