C’est devenu redondant de dire que la circulation dans les artères et sur les routes est vraiment un ramassis de mauvaises manières et de comportements mal bâtis. Finalement…, quel remède pour, un tant soit peu, donner un visage civilisé aux mouvements de circulation, surtout dans les grandes villes, singulièrement Ouagadougou ? La préoccupation est aussi permanente qu’agaçante. Malgré les méfaits, et les efforts de sensibilisation des autorités et de répressions par moments, c’est à croire que les actes d’incivisme en circulation se nourrissent des règles établies et des simples gestes de bon sens. Ainsi, même la mesure d’interdiction de communiquer au volant qui semblait avoir pris, est de plus en plus snobée, alimentant cette ambiance déjà hideuse et stressante de la circulation.

Alors qu’on la croyait faire exception, la mesure interdisant l’usage au volant du téléphone-portable est de plus en plus piétinée. Elle aussi est en train de tomber dans la kyrielle de mesures qui souffrent ou sont malmenées en la matière. Téléphoner même au volant, surtout pour certains automobilistes, semble faire mode, à voir la posture qu’ils adoptent, lorsqu’ils sont interpellés par d’autres usagers. Le phénomène se vit fréquemment en circulation, hélas ! Il y en a même qui oublient qu’ils sont en circulation ; ce qui les amène à zigzaguer, à ralentir intempestivement ou à ne pas faire attention aux arrêts, aux signalisations. A côté de ces conducteurs qui ont carrément une main qui tient le téléphone collé à l’oreille et l’autre sur le volant, il y a ceux-là qui communiquent par haut parleur ou les écouteurs, croyant ainsi être en règle.

Pourtant, le résultat reste le même : la déconcentration, la perte de la concentration. Ces comportements se passent même souvent sous les yeux des agents de police, des volontaires adjoints de sécurité (VADS) ou autres bénévoles stationnés en certains lieux pour réguler la circulation. Certains de ces derniers sont, parfois, et tellement gênés que ces comportements se déroulent sous leurs yeux, qu’ils sont obligés de tourner le regard, impuissants face à ces comportements hideux. L’autorité est ainsi défiée, voire snobée, par ces usagers d’une autre race. Ne comptez pas non plus sur cette catégorie d’usagers pour se soumettre aux autres règles basiques de la circulation (comme celles liées aux stationnements, à la vitesse, aux bifurcations, etc.).

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Que dire également de ces motocyclistes qui répondent aux messages de sensibilisation en faisant l’effort de porter le casque, mais qui, dès lors se croient tout permis avec ce dernier sur la tête ? Munis du casque, ils s’adonnent à pratiquement toutes les sortes de légèreté en circulation (vitesse, mauvais dépassements, non respect des stationnements, ils empruntent la voie des automobilistes et font irruption sur la piste cyclable selon que ça les arrange, indiscipline consistant à quitter le rang pour obstruer la partie réservée à ceux qui viennent dans le sens inverse, etc.).

C’est à croire que certains motocyclistes ont troqué le casque avec les mauvaises attitudes et que porter le casque est une immunité aux conséquences des infractions aux règles de la circulation. Avec cette façon de déplacer ou de contourner les maux, il sera difficile de parvenir au résultat escompté pour le bonheur de tous.

Cette situation est également révélatrice de ce que tous les maux de la circulation tiennent moins en l’ignorance des règles qu’en la simple observation du bon sens, du savoir-vivre et du sens de la responsabilité individuelle.

Chaque usager doit être son propre responsable et sensibilisateur. Ce d’autant que ceux qui se plaignent ici sont, plus loin ou demain, les fautifs.

A tout cela s’ajoutent, surtout les soirs, ces installations spontanées de commerce qui réduisent les artères (à y inclure ces restaurants et maquis dont les clients n’ont d’autres espaces pour stationner leurs engins que d’occuper une partie de la voie). A quand une circulation à visage civilisé ? Question à mille dollars !

En attendant, que chacun fasse au moins l’effort d’abandonner les mauvais comportements, le temps d’une circulation.

<p class="note" style="position: relative; color: #012b3a; margin: calc(23.2px) 0px; padding: calc(9.6px) 40px; border-left: 5px solid #82a6c2; background-color: #eaf0f5; border-top-color: #82a6c2; border-right-color: #82a6c2; border-bottom-color: #82a6c2; font-family: Montserrat, sans-serif;" data-mc-autonum="Note: “>Lire aussi : Circulation routière au Burkina : Ouagadougou, capitale des paradoxes

O.L.O

Lefaso.net

Source: LeFaso.net