ELUZO, c’est le nom en abrégé d’un nouveau projet de renforcement et d’autonomisation des femmes, dont le lancement officiel a eu lieu dans la matinée de ce lundi 15 juillet 2024 à Ouagadougou. Dénommé « Elles luttent contre les zoonoses », le nouveau projet a été officiellement lancé par le ministre délégué en charge des ressources animales, Dr Amadou Dicko. Une activité parrainée par l’ancien directeur du centre MURAZ et enseignant-chercheur, le Pr Robert Guiguemdé.

Après deux ans de recherche, le projet de renforcement et d’autonomisation des femmes et des filles de 15 ans et plus « Elles luttent contre les zoonoses (ELUZO) » a été officiellement lancé ce 15 juillet 2024 devant les différents acteurs concernés et le partenaire technique et financier.

ELUZO est un projet pilote de recherche et de coopération internationale né d’une collaboration entre diverses institutions et ONG du Canada, du Burkina Faso et du Sénégal qui sera financé par Affaires mondiales Canada.

Au niveau du Burkina, il va concerner cinq communes à savoir Tenkodogo, Manga, Zoungou, Réo et Nanoro pour une durée de cinq ans (2023/2028).

Vue partielle des acteurs concernés dans la mise en œuvre de ce projet

Ce projet, il faut le rappeler, vise plusieurs objectifs. Il s’agit d’abord d’améliorer la santé communautaire et l’autonomisation des femmes et des filles de 15 ans et plus à travers une approche innovante, intégrée, intersectorielle et multidisciplinaire. Le projet contribuera aussi à renforcer le pouvoir des femmes et des filles dans la lutte contre les zoonoses dans les zones d’intervention.

Ce lancement officiel a vu la mobilisation des différents acteurs qui collaborent dans le cadre de ce projet. Se succédant sur le pupitre, chacun a souligné son importance pour un pays comme le Burkina.

Photo de famille

C’est ainsi qu’en revenant sur les zoonoses, le directeur scientifique du projet, Pr Zékiba Tarnagda, et le coordonnateur au niveau du Burkina, Dr Alexis Kafando, parlent des maladies et infections qui se transmettent naturellement des animaux vertébrés aux humains et vice-versa (OMS, 1959). Elles se propagent généralement à l’interface humains-animal-environnement et constituent une menace pour la santé publique et animale, disent-ils.

Le Pr Robert Guiguemdé, parrain de l’activité

Même explication chez l’ancien directeur du centre MURAZ et enseignant-chercheur, le Pr Robert Guiguemdé, parrain de cette activité. S’exprimant en tant que parrain de l’activité, l’homme qui est à la retraite et qui totalise plus de 46 ans d’expérience dans le domaine de la santé, parle aussi d’une solution pour lutter contre les maladies cosmopolites. Car, souligne-t-il, en plus d’être un projet de recherche permettant d’améliorer la surveillance et le contrôle pour les maladies zoonotiques priorisées au niveau local, il renforcera le leadership économique des femmes et des filles durant les prochaines années, à travers l’élevage et autres activités génératrices de revenus.

La mise en œuvre de ce projet permettra de résoudre les problèmes à interface humain-animal-environnement, à travers la contribution de plusieurs acteurs de différentes disciplines.

Yvette Zongo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net