Sur initiative du Centre national d’études stratégiques-Burkina Faso (CNES-BF), Ouagadougou a, les 27 et 28 juin 2024, abrité le deuxième Forum de la recherche stratégique sur le thème « La politique étrangère des Etats d’Afrique à l’aune des reconfigurations géopolitiques ». Plus de 200 participants venus de plusieurs pays africains, environ 80 interventions et des recommandations.

La directrice générale adjointe du CNES-BF, coordinatrice générale du forum, salue également la participation et la qualité des participants.

Selon le président du conseil d’administration du Centre national d’études stratégiques-Burkina Faso (CNES-BF), Simplice Honoré Guibila, ces deux jours d’échanges ont permis de parvenir à des conclusions satisfaisantes, qui seront utilement exploitées par les leaders politiques et les hauts responsables des pays respectifs, dans le sens de l’anticipation, de la prospective et de l’action au quotidien. « Nos échanges nous ont permis de nous accorder, de manière unanime, sur la manière, les modes et les méthodes par lesquels les pays africains devraient repenser leurs politiques publiques pour redéfinir leurs positions sur la scène internationale de manière à en tirer le meilleur profit », s’est-il résumé.

Le président du conseil d’Administration a loué la qualité du travail et a donné rendez-vous pour la troisième édition.

D’où la satisfaction également de la directrice générale adjointe du CNES-BF, coordonnatrice générale du forum, Dr Sampala Balima, pour qui, cette assise a permis de faire l’évaluation des bouleversements en cours et leurs impacts sur la politique étrangère des Etats africains. « Il s’est également agi d’évaluer, analyser la posture et les dynamiques de repositionnement ou de reconfiguration de nos propres politiques étrangères face à ces bouleversements qui interviennent et qui nous impactent », a-t-elle commenté.

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Comme le premier, le deuxième Forum de la recherche stratégique s’est soldé par des recommandations formulées par les participants. Ainsi ont-ils prôné l’accroissement de la coopération transfrontalière, l’acceptation d’une inclusion de l’hégémonie dans la perspective de la coopération inter-régionale africaine, l’appropriation des organisations sécuritaires régionales par les Etats africains et leur autonomisation financière, l’élaboration d’une politique étrangère africaine commune à l’égard des puissances africaines.

Les participants se sont également félicités du pari relevé par le CNES-BF de tenir le deuxième forum, institutionnalisant ainsi le cadre, une recommandation de la première édition.

La directrice générale adjointe du CNES-BF, coordinatrice générale du forum, salue également la participation et la qualité des participants.

Pour Pr Médard Kiénou de l’Université Nazi Boni (qui a analysé la politique juridique extérieure des États de l’AES), cette édition également a abordé « une question très importante ; celle de la politique étrangère des États africains dans un système international qui devient multipolaire. Dans ce cadre-là, il revient aux États africains de tirer profit de ce nouveau système international qui est en train d’être mis en place ».

Même appréciation pour le co-panéliste, Yvan Hyannick Obah de l’Institut catholique de Yaoundé (sa communication a porté sur le vigilantisme transnational : coopération transnationale entre comités de vigilance dans la lutte contre Boko Haram, Cameroun-Nigéria), qui souligne que « la sécurité est une problématique centrale » et qu’il faut « de ce fait, réfléchir sur les moyens, les mécanismes, les modalités pour pouvoir assurer la sécurité des personnes et des biens, mais aussi des espaces, est quelque chose de vraiment essentiel. D’où l’opportunité qu’offre ce forum pour réfléchir profondément sur ces questions, afin d’améliorer la sécurité au niveau régional et sous-régional ».

La cérémonie de clôture a été marquée aussi par une remise d’attestation aux participants (ici, remise symbolique avec le Pr Loada, à l’extrême gauche).

Le deuxième forum s’est achevé par la proclamation des résultats du Grand prix de la recherche stratégique. Ce prix, officiellement lancé en fin janvier 2024, permet de récompenser les productions scientifiques qui contribuent significativement à la réflexion stratégique. Le prix comprend deux catégories. Le « Prix Sénior », qui récompense un chercheur confirmé (doctorat ou équivalence), et qui vise à mettre en lumière une carrière qui allie excellence et dynamisme. Le « Prix Junior », lui, met en valeur et encourage le brillant parcours universitaire d’un chercheur débutant (Mémoire de fin de cycle de master ou équivalence).

Ici, les communicants Médard Kiénou (extrême gauche) et Yvan Hyannick Obah (à droite), lors de leur communication, sous la modération de Dr Zakaria Soré (au milieu), secrétaire général de la présidence du Faso.

Pour cette première édition, le comité scientifique, présidé par le Pr Augustin Loada, a reçu trois candidatures pour chaque catégorie. Après examen, le jury n’a retenu aucune candidature ; les candidats n’ayant pas rempli les conditions d’exigences liées à la qualité requise.

« Le jury a décidé de ne pas attribuer de prix cette année, en raison des exigences élevées consacrées par les TDR (termes de référence : ndlr) et de la qualité constatée », a délibéré le président du jury, le Pr Augustin Loaga.

Rendez-vous est donc pris pour la troisième édition de la recherche stratégique, en 2025.

O.L

Lefaso.net

Source: LeFaso.net