La coordination provinciale des associations de la veille citoyenne du Houet était face à la presse ce vendredi 28 juin 2024 à Bobo-Dioulasso. Au cours de cette rencontre avec des journalistes, la coordination a demandé la fermeture de l’ambassade française, ainsi que l’Institut français et le départ définitif de tous les diplomates français du territoire du Burkina Faso.

Si au départ la coordination exigeait le retrait pur et simple de l’ambassade française à proximité de la présidence du Faso, la requête semble avoir changé aujourd’hui. Au cours de la conférence de presse, la coordination provinciale des associations de la veille citoyenne du Houet n’est pas allée du dos de la cuillère pour poser une certaine exigence. Il s’agit, selon les conférenciers, « de la fermeture pure et simple de l’ambassade française, de l’Institut français et le départ de tous les diplomates français du territoire burkinabè ».

Cette conférence de presse est, selon eux, une manière de montrer au monde entier leur indignation face à l’insistance des autorités françaises à vouloir déstabiliser le Burkina, voire les pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). « Nous, membres de la coordination provinciale des associations de la veille citoyenne du Houet, nous nous indignons face à ces agissements des autorités françaises à l’encontre de nos gouvernants. La dynamique enclenchée par les trois chefs d’Etats des pays de l’AES est un chemin de non retour. C’est pour cela que nous interpellons les autorités françaises qui complotent jour et nuit pour voir nos Etats sombrer dans le chaos à faire preuve de retenu », a lancé le porte-parole de la coordination, Joseph Bado.

Des membres, de la coordination, présents à la conférence de presse

« De la colonisation au néocolonialisme, nous assistons toujours aux mêmes méthodes et stratégies de servitudes et de dépendances par cette même France et ses valets locaux. Les colons ont tracé nos frontières sans notre consentement et selon leurs intérêts égoïstes. Elle nous a aussi imposé son timbre nommé franc CFA, Franc des colonies française d’Afrique, pour nous maintenir dans la domination et la misère afin de garder notre économie à l’état précaire et piller nos richesses », a-t-il poursuivi.

C’est pourquoi, la coordination demande aux autorités de l’AES d’accélérer le processus du retrait du timbre colonial français et d’aller vers une nouvelle devise plus souveraine. Les conférenciers affirment que la France aurait financé des « apatrides », afin de déstabiliser le pays à travers des propos mensongers. « Ces dénonciations sont non seulement valables pour la France mais aussi pour les Etats impérialistes complices », a-t-il indiqué. La coordination dit être convaincue de l’élan des autorités du pays. Elle reste prête et solidaire jusqu’à « l’aboutissement du prix de notre sacrifice car c’est de là que viendra notre salut ».

Romuald Dofini

Lefaso.net

Source: LeFaso.net