Le ministère en charge de l’action humanitaire a organisé la première session ordinaire du Comité d’orientation et de suivi du registre social unique (COS/RSU) au titre de l’année 2024. Pour la session du jour, le bilan des acquis de la phase pilote sera présenté mais aussi les perspectives seront dégagées. La rencontre de discussion a lieu ce jeudi 27 juin 2024, à Ouagadougou.

Le COS/RSU a été mis en place en 2021. C’est un instrument de la protection sociale. Il a pour mission de constituer une base de données des ménages vulnérables, qui sera mise à la disposition des programmes sociaux et de lutte contre la pauvreté.

« Il faut relever que le déploiement de la phase pilote du RSU dans les régions du Centre-ouest et du Centre-est a été bouclé avec succès et a permis d’enregistrer 215 817 ménages pauvres et vulnérables. C’est ainsi que, fort des résultats probants engrangés et de l’expérience de terrain, il a été entrepris la révision du manuel opérationnel et des outils d’opérationnalisation, l’élaboration d’un plan de communication pour la phase à l’échelle et le renforcement de la plateforme du système d’information et de gestion du RSU. Toute chose qui favorisera l’abordage de l’enclenchement du passage à l’échelle », a indiqué le chargé de mission du ministère en charge de l’action humanitaire par ailleurs représentant de la ministre, Boureima De Salam Ouédraogo.

Selon le représentant de la ministre Nandy Somé, cette étape de passage à l’échelle permettra de toucher l’ensemble du territoire national. Ce sur trois ans et d’enregistrer, à terme, plus d’un million de ménages en situation de pauvreté et de vulnérabilité.

Le représentant de la ministre en charge de l’Action humanitaire, Boureima De Salam Ouédraogo a invité les participants à travailler à disponibiliser une base de données fiables des personnes vulnérables à l’échelle nationale

Pour cette année 2024, onze provinces situées dans sept régions sont retenues. Il s’agit des Balé, du Tuy, de la Léraba, de la Bougouriba, du Poni, du Noumbiel, du Kourwéogo, du Passoré, de l’Oubritenga, du Ganzourgou et du Bazèga.

« Dans la même perspective de construction du RSU, il est envisagé, en plus de la stratégie de collecte de masse, l’instauration de la collecte permanente à travers l’enregistrement des cibles dans les services sociaux. Par ailleurs, une approche méthodologique d’articulation du RSU et du CONASUR permettra d’opérer l’enregistrement des ménages des personnes déplacées internes et autres victimes de chocs humanitaires dans le RSU », a souligné monsieur Ouédraogo.

Une vue d’ensemble des participants

Il a exhorté le Secrétariat technique du RSU et tous les acteurs impliqués à redoubler d’efforts pour la poursuite du processus. Afin que le ministère puisse disposer d’ici 2026 d’un registre social fiable à même de contribuer efficacement à la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité des populations.

« Il est impératif pour nous de poursuivre les réflexions pour une synergie d’action. Et un engagement soutenu de tous les acteurs, en donnant des orientations stratégiques pour une mise en œuvre optimale du déploiement du RSU. J’invite donc l’ensemble des participants à des échanges francs et fructueux et à la formulation de propositions concrètes, en vue de l’atteinte des objectifs qui sont les nôtres », a dit le représentant de la ministre aux participants.

Rama Diallo

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