Rédacteur en chef de la télévision privée BF1, Aubin Guebré est animateur de deux grandes émissions phares : « L’atelier de la république » et « Surface de vérité ». Pour le journaliste de la « chaîne au cœur de nos défis », il est de plus en plus difficile d’avoir des invités pour les différentes émissions. Entre deux peurs, celle d’être requestionné par les autorités et celle de la vindicte populaire, les invités préfèrent le silence. Dans cette interview, il nous parle de cette « galère » qu’ils vivent pour avoir des invités. Le diplômé de l’École de journalisme de Lille (master international en management des médias) aborde aussi sa vie professionnelle et explique le fonctionnement de la télévision BF1.
Lefaso.net : Comment a commencé votre aventure dans le journalisme ?
Aubin Guebré : C’est une longue histoire qui a commencé depuis le lycée. J’ai été beaucoup inspiré par les professionnels du métier quand j’étais au lycée Marien-N’Gouabi. J’ai eu la chance de suivre les productions et les présentations du Pr Serges Théophile Balima, Newton Ahmed Barry ; et du côté de la Côte d’Ivoire où mes parents vivaient, je suivais Levy Niamkey. Ce sont des journalistes télé qui m’ont beaucoup inspiré, qui m’ont donné envie de faire ce métier. Au lycée, on s’essayait à la production d’articles.
Quand j’ai eu mon baccalauréat série A, en 2002, j’ai choisi de faire le journalisme en faisant le test de communication et journalisme de l’université Joseph-Ki-Zerbo. J’ai fais mes premiers pas dans le journalisme en 2005, après l’obtention de ma maîtrise. J’ai fait un stage au journal Le Pays. Avant d’y aller, j’avais des échos sur ce journal, sur son promoteur Boureima Jérémi Sigué. Il est très rigoureux, très professionnel et je me suis dit qu’il serait bien de passer par ce journal. En 2007, le directeur général de Ouaga FM m’a fait appel.
C’est vrai que je nourrissais l’espoir de faire du journalisme télé mais comme on le dit, la presse écrite, c’est là où on apprend à écrire. Quand vous passez par la presse écrite, l’audiovisuel, à mon sens, devient un peu plus facile en termes d’écriture. Je suis passé par la presse écrite, dans une bonne école comme le journal Le Pays. En 2007, je suis arrivé dans la rédaction de Ouaga FM. Il faut dire que j’ai commencé d’abord par le journalisme culturel. J’avais un penchant pour la culture.
Étudiant à l’époque avec Ruth Bini Ouattara de la RTB Télé, on avait été primés à un concours de poésie. On avait donc décidé de créer une association de jeunes poètes. On avait même installé des clubs dans les différents lycées à l’époque. Au journal Le Pays, j’ai principalement animé le journal Evasion avec le grand-frère Alain Dabilgou. J’ai continué dans ce registre à Ouaga FM. J’avais une émission qui s’appelait « Weekend show » à travers une rétrospective de l’actualité culturelle. De 2007 à décembre 2010, je suis resté à Ouaga FM.
Parallèlement avec Bourkari Ouédraogo (au ministère de la Communication) on avait lancé le journal culturel Star hebdo. L’objectif était de contrer l’invasion de notre espace culturel avec le journal ivoirien, Top visage. Ce journal était très lu par les Burkinabè et nous nous sommes dit pourquoi ne pas lancer un journal aussi pareil qui parle de la culture burkinabè.
En décembre 2010, avec l’ouverture officielle de la télévision BF1, on m’a fait appel. J’ai attendu la fin de mon contrat pour quitter Ouaga FM pour BF1.
Votre passion pour l’audiovisuel s’explique-t-elle par ces visages de la télé que vous avez cités ?
Oui, mon objectif était de faire la télé. Comme je l’ai dit, mes enseignants m’ont dit que la presse écrite est le cadre idéal pour apprendre à bien écrire. J’ai fait les trois médias, ce qui me permet d’avoir une approche assez pertinente des styles dans ces différents types de médias.
Pendant que j’étais à BF1, j’étais reparti pour faire un master en art, gestion et administration culturelle parce que je voulais, en tant que journaliste culturel, m’outiller davantage sur le journalisme culturel. Une occasion d’avoir des bagages théoriques dans le journalisme culturel. J’ai été red’chef [rédacteur en chef] adjoint de 2013 à 2015, avec Aissata Sankara comme rédactrice en chef. On a été la première chaîne à avoir cette approche, une femme comme rédactrice en chef. À partir de 2015, je suis passé à rédacteur en chef plein.
Quelles sont les missions du rédacteur en chef ?
Le red’chef est celui qui est le garant de la ligne éditoriale. C’est celui-là qui cordonne l’actualité journalistique au niveau de la télévision. C’est de veiller à ce que la ligne éditoriale soit respectée, à ce que les genres rédactionnels soient respectées, à l’encadrement de cette équipe de journalistes de façon à ce que les productions soient les plus professionnelles possibles. C’est ce que nous nous attelons à faire. C’est un travail de coaching, de management, d’orientation dans les productions des journalistes.
Le contexte de crise sécuritaire impacte le travail des médias. Comment arrivez-vous à vous organiser à BF1 ?
Le contexte est véritablement difficile. J’écoutais le ministre de la Communication, Jean Emmanuel Ouédraogo, qui disait aux jeunes frères qu’ils ont eu la chance de parcourir les 45 provinces du Burkina. Mais qu’il constate qu’aujourd’hui, certains petits-frères ne peuvent pas faire cela pour montrer à quel point la situation est difficile. On est d’accord que le travail de la presse est beaucoup plus compliqué parce qu’on ne peut plus aller partout pour produire. Alors que le journaliste a besoin du terrain, là ou l’information se trouve. C’est avec beaucoup de regrets que nous constatons que nous ne pouvons plus nous déplacer à l’intérieur du pays. Le vrai journalisme, c’est le terrain. C’est pourvoir parcourir l’ensemble du territoire. Aller dans les localités éloignées pour pourvoir porter la voix de ces populations qui n’ont pas accès aux médias. Aujourd’hui, on ne peut pas le faire, c’est une mission que nous n’arrivons pas à remplir et cela fait un pincement au cœur. Même dans les capitales régionales, cela devient compliqué de pouvoir faire le travail. La situation impacte forcément la qualité des productions.
Certains acteurs des médias pensent que les journalistes sont mis au pas par la Transition. Avez-vous aussi l’impression que c’est le cas ?
C’est l’impression qu’on a et c’est fondé aussi. On a l’impression qu’au niveau de l’autorité, véritablement, on a un problème avec les médias. Peut-être qu’on ne comprend pas le travail des médias ; on voudrait que les médias soient dans une certaine dynamique qui peut être aux antipodes de la pratique des règles du métier. On comprend que le contexte est difficile. J’avoue que l’autorité devrait plutôt comprendre cette difficulté ou plutôt aider les médias à apporter professionnellement leur contribution dans cette quête de paix, cette dynamique de reconquête du territoire.
Les médias ne sont pas contre cette lutte, ils sont avant tout des entreprises implantées au Burkina qui ont besoin d’un environnement serein pour pouvoir s’épanouir. Ce n’est plus un secret, tout le monde sait qu’on niveau des trésoreries, ce n’est pas du tout facile. Le contexte économique étant difficile, il n’y a plus d’investissement alors que sans investissement, il n’y a pas d’emplois et le budget est gelé. Les médias sont dans une situation difficile et on a envie d’en sortir rapidement pour nous épanouir en tant qu’entreprises mais aussi en tant que professionnels pour faire notre travail convenablement.
Je pense que l’autorité est peut-être mal conseillée ou a une mauvaise perception de la pratique journalistique. On pense forcément que porter un regard critique, c’est être contre la dynamique. Ce qui n’est pas du tout vrai. Je pense que d’une façon ou d’une autre, nous contribuons à notre façon à faire bouger les lignes. Ce que les gens ne savent pas est que, tout comme certains activistes qui ont accès à certaines informations, en tant que journalistes, nous recevons aussi des informations. Parfois qui émanent aussi des Forces de défense et de sécurité (FDS), qui nous rapportent certaines réalités.
Mais nous sommes obligés de traiter l’information avant de la diffuser. Ce que ne font pas certains activistes. Nous avons une responsabilité et nous en sommes conscients, nous essayons d’être le plus professionnels possible. Dans la sous-région, on vous dira que la presse burkinabè est professionnelle mais je ne comprends pas pourquoi nos autorités ont du mal à le comprendre. C’est bien qu’on continue d’avoir une presse professionnelle et non une presse aux ordres. Je pense que cela n’aide pas la gouvernance, la dynamique de reconquête. Il faut permettre aux médias de s’épanouir, de pouvoir faire professionnellement leur travail. Parfois, j’entends dire que les médias doivent être patriotes ; je me demande c’est quoi un journalisme patriote ? Quand on est journaliste et qu’on respecte les règles de son métier, on contribue forcément à l’édification d’une nation de paix, prospère. Je pense qu’il faut permettre aux journalistes de faire leur travail et arrêter le harcèlement.
À vous entendre, il y a un dialogue de sourds entre les journalistes et le gouvernement. Comment appréciez-vous le comportement de chacun de ces acteurs dans ce contexte de crise sécuritaire ?
Je ne pense pas qu’il y a un dialogue de sourds. Chacun est conscient de sa mission. L’autorité sait ce que c’est que le journalisme, d’autant plus qu’on a un ministre de la Communication qui est journaliste de formation. Il n’y a pas longtemps, il défendait la position que les journalistes défendent aujourd’hui. On était toujours sous le terrorisme, sous Roch Marc Christian Kaboré. La donne n’a pas changé. Subitement aujourd’hui, on pense que le journalisme qu’on faisait en 2020 ou en 2021 ne répond plus aux attentes des Burkinabè. Je ne sais pas ce qui a changé entre temps, sinon le contexte sécuritaire est le même. Mais je pense que l’autorité a sa vision des choses et pense que la presse doit faire dans l’accompagnement.
L’autre problème de l’autorité aujourd’hui, c’est qu’elle n’exprime pas clairement ses attentes vis-à-vis de la presse. On est tous conscient de la situation. Je pense que si on est honnête, on doit reconnaître que les pratiques au niveau de la presse ont changé. Il y a quelques années, on faisait des analyses sur les stratégies militaires, on débattait abondamment de la question sécuritaire. De plus en plus, admettez que c’est très rare. De moins en moins, on parle de stratégies militaires, de questions sécuritaires. Sur les questions sécuritaires, les médias se contentent des communiqués officiels, mais admettons que c’est un effort. Parce que professionnellement, il y a quelque chose à redire pour un média de ne pas pouvoir avoir d’autres sources et faire du recoupement. Se contenter des versions officielles, en journalisme, il faut les prendre aussi avec des pincettes.
Mais la réalité est que les médias sont aujourd’hui accommandants mais on trouve qu’ils ne font pas assez. Qu’est-ce qu’il faut faire maintenant ? C’est la grande question. Jusqu’à présent, je pense que l’autorité devrait avoir une approche en communication de crise, une stratégie dans laquelle elle va décliner sa vision du média burkinabè dans ce contexte de crise. On a tout entendu, « du journalisme hors-sol », on ne sait pas ce qu’on met dedans… On dit qu’il faut que les journalistes soient des patriotes ; je trouve que c’est de l’injure vis-à-vis de ce noble métier. Je pense qu’il appartient à l’État de définir clairement ses attentes vis-à-vis de la presse. Mais on dit que c’est à nous de savoir vers où le gouvernement voudrait qu’on aille. Aujourd’hui, chaque média pense avoir fait des efforts pour accompagner la dynamique de reconquête du territoire. Il y a des productions, il y a des choses qu’on ne fait plus au nom de cette dynamique. Je pense qu’il y a un besoin de dialogue franc et sincère que devrait engager le gouvernement pour décliner sa vision de la communication. Aujourd’hui, on est dans un discours de diabolisation de la presse, un contre-pouvoir qu’on veut coûte que coûte casser, mais je pense que ce n’est pas à l’avantage des dirigeants d’aller dans cette approche.
Vous avez été le premier animateur de l’émission 7 Info. Il y a un autre journaliste qui l’anime maintenant, Hervé Dapa. Qu’est-ce qui explique ce passage de main ?
Il y a les charges au niveau administratif. Parfois, on a besoin de recul pour mieux assurer son rôle de manager mais au-delà, à un moment donné, il faut faire de la place aux autres. J’ai la chance d’avoir des collaborateurs compétents, talentueux. Je pense qu’à un moment donné, il faut savoir s’effacer pour permettre aux autres aussi de grandir. C’est ce que je fais. Je suis heureux de savoir que cette émission continue de grandir. Je pense que c’est ce que nous recherchons aussi en tant que manager pour pouvoir trouver des présentateurs et des journalistes de qualité, capables d’apporter un plus au contenu. C’est cela l’objectif. Je pense qu’on est fier de savoir qu’on a initié un programme mené depuis des années et un collaborateur assure de la plus belle des manières.
Il se dit que votre télévision est un laboratoire de fabrique de personnalités, sinon même une plateforme de nomination. Quelle est votre appréciation de cette analyse ?
On entend dire que BF1 est une télévision faiseur de stars ou un laboratoire de fabrique de personnalités, c’est une fierté. On est heureux de savoir qu’on a des programmes qui détectent des compétences qui se retrouvent être coptées pour gérer des institutions de la République. C’est une fierté et je pense que c’est aussi cela le rôle de la presse. À BF1, on est toujours en quête de personnes ressources compétentes pour animer nos différentes émissions. C’est une fierté de savoir que l’autorité regarde. Si on puise parmi nos chroniqueurs, cela veut dire qu’on est suivi au haut niveau de l’État. Encore une fois, nous nous sentons honorés.
Comment se fait le casting des invités de vos différentes émissions, surtout 7 Info, à travers laquelle plusieurs talents ont été révélés au public ?
Nous contactons des gens. Personnellement, j’ai beaucoup de contacts dans le milieu universitaire. Par curiosité, je participe à des panels, à des conférences et je regarde des gens qui s’expriment. Et c’est par là aussi que nous détectons certaines qualités. Et c’est par là que nous recrutons. Nous avons développé aussi un réseau. Dans le milieu universitaire, nous avons des amis avec qui je discute beaucoup pour demander de nous aider avec des consultants dans telle ou telle discipline. Nous leur demandons s’ils ont des collègues ou des connaissances compétentes pour nous. Mais il faut dire aussi qu’il y a des gens qui viennent vers nous, qui se présentent et qui disent qu’ils sont intéressés.
Concernant vos chroniqueurs qui ont été nommés à certains postes de responsabilité, est-ce qu’il arrive qu’ils passent vous traduire leur reconnaissance ?
Pas forcément pour revenir dire merci, mais on garde le contact. On échange avec eux. Quand nous avons la possibilité de leur donner des conseils modestes par rapport à la conduite de leurs départements, de leurs missions, on se permet de leur envoyer de temps en temps des messages. Quand on a aussi des retours de téléspectateurs sur leur gouvernance, leur management, il nous arrive aussi de leur faire un retour. Sinon nous gardons de bons contacts, de bons rapports et cela s’arrête là. Nous sommes des journalistes, nous évitons aussi les proximités qui pourraient poser problème professionnellement.
Certains animateurs d’émissions estiment qu’il devient de plus en plus difficile d’avoir des invités encore sur les plateaux. Comment vous arrivez à le faire chez vous ?
C’est le stress permanent tous les weekends. De plus en plus, peu de personnes ont le courage de venir. Il y a en qui vous diront que le contexte ne s’y prête pas. D’autres qui disent qu’ils ne veulent pas être jetés à la vindicte populaire. Je pense que dans ce contexte, il faut encore des Burkinabè qui ont le courage de leurs opinions qui vont continuer de s’exprimer, de porter des critiques s’il le faut. Cela permet aussi à l’autorité de se corriger. Contrairement à ce que certains pensent – que les médias passent le temps à critiquer ou n’accompagnent pas – nous avons aussi des retours dans ce sens.
Au haut niveau, nous avons des retours que telle ou telle critique a permis de rectifier le tir à quelque endroit de la gouvernance. Comme pour dire que ce n’est pas toujours vrai que ce sont des critiques négatives. Des autorités nous font le retour qu’elles arrivent à puiser quelque chose de positif dans ce qui est dit pour recadrer la gouvernance dans certains aspects. Vous faites une émission, les gens vous appellent pour dire que l’invité n’est pas à la hauteur, de ne plus l’inviter. Mais on fait quoi ? On a peut-être deux options : soit on arrête de faire des émissions, soit on continue de les faire avec ceux qui acceptent de venir sur les plateaux. Mon appel est qu’il y ait des gens qui ont courage de leurs opinions et qui continuent de venir éclairer l’opinion sur la marche du pays.
On ne voit plus vos anciens invités sur vos plateaux. Est-ce que vous les relancez souvent ? Si oui, qu’est-ce qu’il vous disent ?
On a un noyau de panélistes et de chroniqueurs. J’avoue que c’est difficile. Je vous raconte une anecdote. Un jour, il y a un chroniqueur qui nous disait qu’il s’est préparé pour venir à l’émission. Puis subitement, sa femme a bloqué la porte. Elle ne voulait pas qu’il vienne à l’émission parce qu’elle avait peur qu’il soit réquisitionné. Vous voyez à quel point la situation est compliquée ! La peur est telle qu’aujourd’hui, des femmes supplient leurs maris de ne pas venir sur les plateaux au risque de s’exposer à des réquisitions. Je pense qu’il ne faut pas en arriver là. Il faut accepter la contradiction. Parce que c’est de la contradiction que jaillit la vérité. Je pense qu’il y a toujours quelque chose à tirer d’une critique, qu’elle soit négative ou positive.
De votre mémoire de journaliste, qu’est-ce que vous retenez comme anecdote qui a marqué votre vie professionnelle ?
En télévision, il faut respecter les rendez-vous. C’est toujours un stress de pouvoir trouver des invités de qualité pour les différents programmes. Il arrive que des gens vous approchent avec la conviction qu’ils ont quelque chose à partager avec le peuple. Ils sont sûrs d’eux-mêmes, et à quelques heures de l’émission, ils vous appellent pour dire qu’après réflexion, ils ne pourront pas faire l’émission. Vous êtes mis devant le fait accompli, ce n’est pas facile de trouver rapidement une solution de rechange pour pouvoir respecter le rendez-vous vis-à-vis des téléspectateurs. Il y a cette impression que les gens manquent de respect à votre émission ou à votre métier. Quand on décide à deux ou trois heures de dire qu’on ne viendra plus, il y a un problème. Ce n’est pas respectueux.
Pour « Surface de vérité » qui est une émission enregistrée par exemple, vous faites une belle émission où la personne s’est vraiment lâchée. Et puis elle rentre à la maison, réfléchit à des passages et vous rappelle pour dire de couper telle ou telle partie parce que si elle passe, cela peut être mal perçu. Ce n’est pas intéressant. On vous met parfois dans des situations inconfortables. Pour vous, ce qui a été dit est pertinent, mais lui n’est pas convaincu. Soit il souhaite que l’émission ne soit pas diffusée, soit que des passages soient biffés. On n’est pas obligé d’accéder à cette requête puisque quand vous décidez de vous assumer, il faut vous assumer jusqu’au bout. Mais par moments et humainement, vous vous dites qu’il ne faut pas non plus créer des problèmes. C’est parfois des difficultés pareilles que nous vivons. Lire la suite ici
Interview réalisée par Serge Ika Ki
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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