La commune de Toma, province du Nayala, région de la Boucle du Mouhoun, a érigé le samedi 30 janvier 2021 une statue au rond-point de la ville à l’effigie d’Issa Gue Paré. Il fut le premier chef de canton de Toma de 1916 à 1943. Cet acte est posé pour rendre hommage à un illustre fils de la commune pour ses hauts faits pour la communauté.

Issa Gue Paré, le premier chef de canton de Toma est devenu immortel. Le Conseil municipal a érigé un monument à son effigie au rond-point central de la ville. La cérémonie de découverte de la statue a eu lieu le samedi 30 janvier 2021 devant de nombreux invités. Selon le maire de la commune de Toma, Malick Garané, l’acte posé a pour objectif de rendre hommage aux illustres fils de la commune pour leur contribution au développement de la ville. En choisissant d’immortaliser Issa Gue Paré, ce n’est pas un fait anodin. Le bourgmestre a rappelé que sous sa belle vision, les soins et l’éducation ont été une réalité à Toma. En bâtissant le monument, c’est donc juste une reconnaissance de la ville à un de ses valeureux bâtisseurs.

Malick Garané, maire de la commune de Toma

Cette marque de considération est saluée à sa juste valeur par la famille de feu Issa Gue Paré. Arthur Paré a remercié le Conseil municipal pour avoir eu l’idée de perpétuer la mémoire de leur grand-père. Il a aussi traduit toute sa reconnaissance à l’endroit de toutes les personnes qui ont contribué pour que le projet soit réalisé. Il reconnait les mérites du premier chef de canton. Il a rappelé que grâce à sa bienveillance, les pères blancs ont pu s’installer dans la ville sans problème. C’est de là selon lui, que les bases de l’éducation ont été lancées. Aujourd’hui, plusieurs haut cadres de la commune, partant de la province du Nayala, ont bénéficié de son action.

Les populations sont sorties pour être témoins de la cérémonie

Arthur Paré a aussi relevé que l’homme à travailler pour préserver la cohésion sociale. Ainsi, les différentes communautés ont été acceptées et vivent en parfaite symbiose. Partant de là, il a été un symbole de la tolérance religieuse. Il en veut pour preuve le fait que lui-même soit musulman et certains de ses enfants chrétiens. Il a rappelé qu’à un moment de sa vie, il fut emprisonné à Odienné en Côte d’Ivoire. Mais grâce à son intégrité reconnu par tous, il sera blanchi.

Elyse Thiombiano, ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme

La découverte de la statue a connu la présence du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme. Elyse Thiombiano/Ilboudo a aussi salué la mémoire et les mérites de l’homme. Pour elle, c’est un homme historique, un homme de foi et un homme social. Il est donc normal que sa mémoire soit célébrée, ainsi pour que les enfants gardent en mémoire ce qu’il a fait, pour qu’eux aussi puissent perpétuer les actes qui ont été posés. Lire la suite

Dimitri OUEDRAOGO

Auguste Paré (images)

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Source: LeFaso.net