Ils sont nombreux, les Africains, à vivre des moments difficiles dans le Sud de la Chine, à Guangzhou, au moment où des autorités locales lancent une campagne de tests du coronavirus. Ces incidents ont entraîné de vives réactions de la part des diplomaties africaines.
Refus de permettre aux Africains en visite d’affaires à Guangzhou de loger dans les hôtels, soumission des africains étudiants et hommes au test obligatoire du Covid-19, expulsion de certains Africains de leurs appartements, même des diplomates ; saisie des passeports des Africains par la police sans motif valable.
Ce sont entre autres les maltraitances que les Africains résidant à Guangzhou subissent au quotidien de la part du bureau de la sécurité publique dans la province du Guangdong en général, et dans la ville de Guangzhou en particulier. Face à cette situation, le consulat général de la République du Congo en Chine a adressé une correspondance au secrétaire général du ministère en charge des Congolais de l’étranger, pour lui signifier les événements qui se passent en Chine.
Conformément à l’article 5 de la Convention de Vienne sur les relations consulaires, « une réunion s’est tenue le vendredi 10 avril 2020 entre le groupe des consuls généraux africains et le Bureau des affaires étrangères provincial pour éviter que ces abus ne deviennent incontrôlables et suscitent une réaction vive et impulsive des Africains », peut-on lire dans la note d’information. Cette rencontre a abouti à des propositions pertinentes.
Au nombre de celles-ci figurent l’interdiction des attaques et les maltraitances contre les ressortissants africains ainsi que les visites inopinées dans les domiciles en dehors des heures de travail ; la relaxation des Africains qui ont subi la quarantaine obligatoire de 14 jours et qui ont été testés négatifs et obtenu le Certificat de libération de la quarantaine centralisé et de l’observation médicale.
Au cas où la demande ci-dessus n’aura pas donné de résultat positif avec effet à compter du 10 avril 2020, Emmanuel Ebolo informe que les consuls généraux africains n’auront pas d’autres options que de mettre en œuvre certaines mesures drastiques. Il s’agit en l’occurrence de la notification des discriminations à l’égard des ressortissants africains en Chine auprès de la communauté internationale, la Cour internationale d’arbitrage, l’Organisation mondiale de la santé, Amnesty international et autres. A cela s’ajoute la réciprocité des mauvais traitements dans les différents pays africains.
Pour se dédouaner, les autorités chinoises évoquaient la recrudescence de la maladie dans la province du Guangdong en particulier, et dans la Chine en général, expliquant que la plupart des malades sont des cas importés parmi lesquels des Africains. « Elles ont promis de tout mettre en œuvre pour que la situation soit rétablie et que la confiance règne à nouveau entre nous. Aussi, elles se sont engagées à donner une issue favorable à nos sollicitations », a indiqué le consul général.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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