Le Conseil régional du Centre de l’Ordre national des infirmiers et infirmières du Burkina Faso (ONII-BF) a tenu sa première assemblée régionale de l’année, ce samedi 12 janvier 2019. Le bilan physique et financier des activités de l’année écoulée, l’adoption du plan d’action 2019 et la formation des membres aux textes qui encadrent le fonctionnement de l’ordre étaient au cœur des échanges.
2019 est une année décisive pour l’actuel bureau de l’Ordre national des infirmiers de la région du Centre, élu en 2016. En attendant donc de passer le témoin à une nouvelle équipe en 2020, l’équipe de Pascal Tindano, président du Conseil régional de l’Ordre national des infirmiers pour la région du Centre, songe déjà à dresser son bilan.
« Nous avons réussi à tenir régulièrement toutes les instances statutaires de l’ordre », s’est-il réjoui. Puis de poursuivre que la croissance significative des inscriptions dans la région du Centre, les activités de sensibilisation et de mobilisation des collègues infirmiers, le fonctionnement de plus en plus meilleur des noyaux-relais dans les Centres hospitaliers universitaires (CHU) et districts sanitaires, donnent légitiment des motifs de satisfaction.
En effet, Pascal Tindano soutient que sa région a, pour la première fois, franchi la barre de 1 000 inscrits en 2018, soit 1 267 inscrits. « Nous avons eu à peu près 50% d’inscrits au tableau de l’ordre au niveau du Centre contre environ 30% au moment où le bureau prenait service en 2016 », a-t-il noté, soulignant néanmoins que 50% des infirmiers exercent encore dans l’illégalité. Soutenant ainsi que les défis restent énormes pour l’atteinte de l’objectif de 100% d’infirmiers inscrits au tableau de l’ordre, le président du Conseil régional de l’Ordre national des infirmiers pour la région du Centre indique qu’en 2018, les taux d’inscription se chiffrent à 16, 40% au CHU Yalgado-Ouédraogo contre 71,77% au CHU de Tengadogo.
Pis, il confie que l’évaluation des inscriptions de l’année écoulée a révélé de nombreuses difficultés et erreurs parfois liées au non-respect de consignes données par le bureau régional ou national. Et quand la plupart des infirmiers s’inscrivent au tableau de l’ordre par obligation (obtention de dossiers) et non par conviction des avantages de l’ordre, Pascal Tindano reconnaît que l’institution doit redoubler d’efforts pour améliorer les choses, dans l’intérêt de la population.
« Nous allons leur apporter notre soutien »
Le noyau-relai du CHU Yalgado-Ouédraogo étant chargé d’organiser cette première assemblée régionale, le directeur général de l’institution, Constant Dahourou, a tenu à soutenir le monde infirmier. A ce propos, en vue de résoudre les problèmes d’adhésion à l’ordre, il a confié que l’administration ne manquera pas de soutenir l’instance dans ses actions de mobilisation ou d’enrôlement du personnel infirmier.
A l’occasion, Constant Dahourou a également exprimé ses doléances au monde infirmier. C’est ainsi qu’il a exhorté les infirmiers à soutenir l’administration pour l’amélioration des services. « Nos services doivent s’améliorer du point de vue de la gestion du personnel, des compétences, de la culture et de la modernisation de nos institutions », a-t-il signifié, appelant les infirmiers à révolutionner leurs instances dans le sens très positif du terme.
« Je pense aux commissions des soins infirmiers et obstétricaux. Habituellement, les commissions médicales fonctionnent, mais les commissions de soins infirmiers et obstétricaux présentent une certaine timidité. Il faudrait que ces commissions puissent reprendre leur place dans les hôpitaux pour que l’accompagnement soit de taille », a-t-il souhaité.
Reconnu officiellement en 2012, l’Ordre national des infirmiers et infirmières du Burkina Faso (ONII-BF) veille au respect, à la défense et à la promotion des valeurs fondamentales de la profession infirmière.
Nicole Ouédraogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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