Les travailleurs de la santé humaine et animale observent de nouveau un arrêt de travail de 24 heures ce mercredi 31 janvier 2018. A l’origine, le procès de l’agent de santé Nonguézanga Kaboré et l’état de la mise en œuvre du protocole d’accord du 13 mars 2017.

Réunis à la bourse du travail, lieu du piquet de grève, les militants du Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA), ont dénoncé le procès de leur camarade Nonguézanga Kaboré, poursuivi depuis 2012 pour non-assistance à personne en danger. Pour le SYNTSHA, c’est un procès qui oppose le gouvernement au syndicat. « C’est quand même nous qu’on juge. Soit le droit de grève existe, soit il n’existe pas. Si le droit de grève existe, en quoi il peut être responsable d’un décès d’une personne qui était entre les mains d’autres agents de santé » a noté Hamadi Konfé, Secrétaire administratif du bureau national du SYNTSHA.


Quant à la lenteur dénoncée dans la mise en œuvre du protocole d’accord, Hamadi Konfé martèle : « Concernant les conditions de travail, on ne peut plus se contenter, ni se limiter aux paroles et aux projets. Nous voulons du matériel pour travailler sur le terrain et ce matériel n’existe pas dans de nombreuses formations sanitaires ». Un autre point qui serait en souffrance, selon Hamadi Konfé, est celui relatif au rehaussement des recrutements. Aussi, la participation du syndicat au fonctionnement des structures.  » Ça aussi, le gouvernement traine les pas alors qu’il s’est engagé à relire les textes » a-t-il indiqué.


Par cette « grève d’avertissement » qui est largement suivie dans les établissements sanitaires publics, le syndicat clame qu’il ne s’agit pas de défendre la personne de monsieur Nonguézanga kaboré, mais plutôt le droit de grève. ‘’ C’est la survie de notre syndicat que nous défendons. S’il n’y a pas de droit de grève, on ne pourra rien enregistrer comme acquis sur les questions relatives aux conditions de vie et de travail, parce que nous avons des dirigeants qui se plaisent à dire, « vous pouvez marcher au point d’user vos chaussures » a-t-il conclu.

Nicole Ouédraogo

Lefaso.net

Source: LeFaso.net