Le grand oral du ministre de la sécurité, Simon Compaoré, a eu lieu ce 8 janvier 2018 dans la salle de conférence du ministère des affaires étrangères à Ouagadougou. Le premier ‘’flic » du Burkina a fait le bilan des activités de son département, pour l’année 2017.

« Ce fut une année particulièrement difficile pour le département de la sécurité à cause de la multiplication des attaques terroristes », a reconnu Simon Compaoré d’entrée de jeu. Pendant 45 minutes de lecture de la déclaration liminaire, le ministre a passé en revue l’ensemble des activités réalisées par son ministère.

Dans un contexte d’insécurité grandissante, les actions du ministère de la sécurité ont été orientées essentiellement vers la lutte contre le terrorisme, surtout dans la partie nord du territoire. Ainsi, les Forces de défense et de sécurité ont effectué au cours de 2017, 13 519 patrouilles dissuasives, 9 679 patrouilles de sécurisation dans la lutte contre l’incivisme organisées au niveau régional, 76 opérations de lutte contre le trafic illicite de drogues et de médicaments de rue, 123 opérations de grande envergure dans les zones criminogènes, 17 missions de maintien de l’ordre public et 39 missions de rétablissement de l’ordre public.


Aussi pour faciliter la mobilité des agents, 454 motos et 98 véhicules à 4 roues ont été acquis. Pour 2017, le ministère de la sécurité avait un budget de 60 milliards de F CFA dont 40 milliards ont été utilisés pour payer les salaires.

Des commissariats de police de district, des brigades territoriales de gendarmeries sont toujours en chantiers, certains sont achevés.

Simon Compaoré a également énuméré d’autres résultats engrangés par son département l’année écoulée.

Sur le front social, le ministère a connu des remous des policiers, notamment sur la fameuse question des services payés. « Il n’y a plus de prélèvements jusqu’à nouvel ordre (…) au cours du premier trimestre de 2018, le nouveau décret va être adopté en conseil des ministres », a laissé entendre le ministre.

2018 sera plus fructueuse, promet le ministre de la sécurité

Bien que les attaques terroristes aient émaillées l’année 2017, Simon Compaoré a loué le courage des Forces de défense et de sécurité dont les actions commencent à porter fruits avec ces dizaines de terroristes abattus. « On n’a jamais demandé qu’on nous envoie des bataillons d’ailleurs, nous-mêmes en avons deux à l’extérieur », a commenté le ministre pour qui, l’efficacité des hommes sur le terrain ne souffre pas de débat. Il est appuyé par les premiers responsables de la gendarmerie et de la police nationale. Seulement c’est la nature de la guerre, asymétrique, qui la rend complexe. En plus, confesse le principal conférencier, les moyens surtout aériens, manquent.

« La victoire est inéluctable, c’est clair et net. Sinon on disparaît, si vous voulez disparaître, pas moi, pour le moment en tout cas », a-t-il poursuivi.

Simon Compaoré répond


Face aux attaques terroristes répétées et aux comportements (affaires de la vidéo), certaines personnes avaient purement et simplement demandé la démission de Simon Compaoré du secteur de la sécurité, en avançant son incapacité. Eh bien ils ont été servis.

« Simon Compaoré n’a aucun problème. Quand je sortais du ventre de ma maman, ce n’était pas écrit sur mon front Simon Compaoré, ministre. Je suis allé à la retraite sans être ministre. Moi, je sais que je vais partir mais ce n’est pas celui qui parle qui va me faire partir », s’est-il défendu, avançant que quand le président Roch Kaboré le nommait, il n’a pas demandé l’avis de ceux qui appellent à sa démission pour le faire.

Tiga Cheick Sawadogo

Lefaso.net


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Source: LeFaso.net