Le 31 octobre 2017, les Organisations de la Société Civile (OSC) de la ville de Bobo-Dioulasso ont commémoré l’an III de l’insurrection populaire à la place Tiéfo Amoro. Au cours de la célébration, la minute de silence a été observée pour rendre hommage aux martyrs de cette insurrection. Les femmes ont saisi également cette occasion, pour réclamer beaucoup plus de justice pour toutes les victimes et surtout une prise en charge adéquate des blessés.
La place Tiefo Amoro de Bobo-Dioulasso a eu du mal à drainer du monde ce mardi 31 octobre 2017, lors de la commémoration de l’an III de l’insurrection populaire. Une faible mobilisation autour de l’activité qui laisse croire que l’évènement a été boycotté dans la cité de Sya. Seulement on notait la présence de certains jeunes leaders des OSC et des femmes qui sont sortis rendre hommage aux « héros nationaux ».
Cependant, ce n’est pas ce qui aurait pu empêcher ces derniers à rendre hommage aux martyrs de l’insurrection populaire.
En effet, au cours de cette célébration, la minute de silence a été observée à la demande du gouvernement pour rendre hommage aux martyrs, suivie de l’hymne nationale et des allocutions. Ainsi, les leaders des OSC, les représentants des jeunes et celle des femmes se sont succédés sur la scène pour témoigner de leur solidarité aux familles des victimes et demander beaucoup plus de justice pour tous les burkinabè.
Ainsi, les femmes ont saisi cette même occasion pour demander « une justice rapide » pour toutes les victimes et surtout une prise en charge adéquate des blessés. Car elles estiment que c’est en cela que les parents des victimes pourront avoir la paix du cœur et les morts eux-mêmes pourront avoir le « repos éternel ».
Madame Traoré/Somé Solange, porte parole des femmes a souligné l’importance de la commémoration de cette journée qui selon elle est une journée inoubliable. « Et nous ne pouvons pas ne pas commémorer cette journée, vu ce qui s’est passé il y’a trois ans. Beaucoup de personnes ont perdu leurs enfants et nous en tant que mères, nous nous sommes mobilisées pour rendre hommage aux victimes et demander plus de justice », a-t-elle martelé.
Somé Gustave, représentant des OSC de Bobo-Dioulasso pour la commémoration de l’an III de l’insurrection populaire, embouchant la même trompette, a rappelé la nécessité pour le gouvernement de prendre à bras le corps, toutes les questions relatives à l’insurrection populaire et surtout demande une prise en charge effective des blessés qui jusque la vivent avec les balles dans leur corps.
Romuald Dofini
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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