Décédé le samedi, 19 août dernier, Salifou Diallo repose définitivement dans sa ville natale, Ouahigouya. C’est dans l’après-midi de ce vendredi, 25 août, qu’il a été inhumé après des cérémonies officielles et publiques sur place à Ouahigouya, chef-lieu de la province du Yatenga et de la région du nord.
Déjà la veille, jeudi, les dispositions ont été prises pour cet ultime acte. Ainsi, le grand marché a fermé ses portes à 12 heures, et ce jusqu’à samedi. Une forte mobilisation s’est ensuite constituée pour l’accueil du cortège convoyant le corps de la capitale à Ouahigouya. Le dispositif d’accueil positionné à sept kilomètres de l’entrée de la ville, va par la suite former un cortège à perte de vue qui va sillonner les grandes artères de la ville, sous les yeux expressifs des populations sorties massivement tout le long du circuit.
Puis, l’étape de l’installation de la dépouille dans la résidence privée du disparu sise au secteur 10 de Ouahigouya. Toute cette nuit de jeudi à vendredi, corps constitués et couches socio-professionnelles se sont succédé devant le corps pour des recueillements. Le tout accompagné de la lecture du Coran.
Dans la matinée de ce vendredi, la grande cérémonie officielle et publique à la Place de la nation de Ouahigouya où autorités et populations ont marqué une forte mobilisation, malgré la canicule. Etaient également présents dans cette ville située à 189 km de la capitale, le Président du Faso, Roch Kaboré, et son Homologue nigérien, Mahamadou Issoufou.
Outre le recueillement des populations devant la dépouille, cette étape a été marquée par plusieurs allocutions. Dans le chapelet d’interventions, on retient que le représentant du roi du Yatenga a, après avoir loué le mérite du disparu, dit espérer que la région du nord ne sera pas délaissé et que, par conséquent, les projets qu’il a lancés seront poursuivis (citant le bitumage des voies Ouahigouya-Tougan, Ouahigouya-Djibo), etc. Pour le représentant de la famille, « Salifou Diallo a été l’enfant de tous », tout comme le souligne la communauté musulmane.
Mesurant la côte de popularité du défunt par la mobilisation et la qualité des présences à l’évènement, le porte-parole de la communauté musulmane a magnifié au passage toutes les délégations venues de pays frères. Il a fait mention spéciale au président du Niger, Mahamadou Issoufou, qu’il qualifie désormais de « premier du roi du Yatenga ».
« Vous avez honoré le Yatenga, que Dieu vous honore ! », a-t-il lancé à l’endroit du président nigérien. La communauté catholique a prié pour que le disparu puisse bénéficier de la grâce du Tout-Puissant. Même langue du côté de la communauté protestante pour qui : « Dieu a donné, Dieu a repris ». S’en sont suivis les propos du représentant des opérateurs économiques, la délégation venue du Houet (capitale économique du Burkina), les parents à plaisanterie (Gulmantché, Bisa, Samo), les ex-collaborateurs du défunt, la représentante des femmes du Yatenga.
Le discours du Premier ministre, Paul KabaThiéba a été le dernier prononcé, faisant place au défilé des Forces de défense et de sécurité. Le recueillement des deux Chefs d’Etat a mis fin à cette étape. Tandis que le corps prenait la direction de la grande mosquée, Roch Kaboré et Mahamadou Issoufou se rendaient au domicile de la maman de feu Salifou Diallo, sis au secteur 9. Du lieu de prières, le corps a été conduit à la résidence du défunt par une foule impressionnante. C’est le départ pour le repos définitif avec l’inhumation intervenue aux environs de 15 heures.
Je me suis rendu en compagnie de @IssoufouMhm et de nos épouses dans la famille de Salif Diallo à Ouahigouya pour présenter nos condoléances pic.twitter.com/LDmxZWvDBq
— Roch M. C. KABORE (@rochkaborepf) 25 août 2017
Avant ce dernier acte d’adieu !, l’émotion a été très forte avec les oraisons funèbres. Simon Compaoré, ministre d’Etat, ministre de la sécurité et compagnon de lutte politique et le vice-président de l’Assemblée nationale, Bénéwendé Stanislas Sankara n’ont pas pu masquer ce qu’ils ressentaient au plus profond d’eux.
On parle d’un » malaise «
Non, je dirais plutôt » émotion «
J’ai versé des larmes pour un ami, un frère que je n’allais plus jamais revoir.— Simon Compaore (@simon_compaore) 25 août 2017
Un véritable choc émotionnel, lorsque Me Sankara s’est fondu en larmes…avant de puiser les ressources au plus fond de lui pour achever sa partie dédiée à l’oraison funèbre. Mieux, ils ont tous promis de poursuivre les nombreux chantiers de développement ouverts par l’homme qui repose définitivement à Ouahigouya, d’où il est né le 9 mai 1957.
O.O
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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