Le Burkina souffre de mal gouvernance. Constat du Cadre d’expression démocratique (CED) qui entend dénoncer les manquements par un meeting le samedi 7 Octobre 2017 à la Place de la Nation. L’information a été donnée ce mercredi 23 août 2017 au cours d’une conférence de presse.

Pour Pascal Zaida et ses camarades, les maux du Burkina sont connus. Mal gouvernance, tribunaux d’exception, détentions arbitraires et attaques terroristes sont les principales difficultés que rencontre le Burkina Faso. Au cours de sa rencontre avec les Hommes de médias, il a appelé à y apporter des solutions.

Mal gouvernance et détentions arbitraires

Selon les conférenciers, le Burkina n’est pas bien dirigé. Ils ont notamment dénoncé la mise à l’écart des responsables de l’ancien parti au pouvoir. « On ne peut pas gouverner en excluant une bonne partie de la population. C’est ensemble que cela doit se faire », a plaidé Pascal Zaida.

Ils ont surtout dénoncé la détention de certains dignitaires du régime du président Blaise Compaoré. Il s’agit notamment de Djibril Bassolé et de Gilbert Diendiéré incarcérés dans l’affaire du Coup d’Etat manqué du 15 septembre 2016. Pour Pascal Zaida et ses camarades, il n’y aura de véritable paix et de cohésion nationale sans la réconciliation nationale. « Asseyons-nous, discutons et faisons la paix », a-t-il préconisé. Mais pour l’instant, les deux personnes citées sont toujours en prison et la procédure pour faire la lumière dans cette affaire suit son cours à la Justice militaire.

Attaques terroristes et realpolitik


Le Burkina est aujourd’hui victime d’attaques terroristes. Un phénomène inconnu durant les années passées. De l’avis du conférencier, ces attaques ont fait près de 94 morts depuis l’arrivée au pouvoir du Mouvement du peuple pour le Progrès (MPP). Il est grand temps, selon lui, de trouver une solution définitive à cela. « Roch, Simon et Salif savaient comment les choses étaient gérées. Le Burkina faisait partie de la bande par laquelle la drogue passait pour atteindre le nord Mali et ensuite l’Europe. A leur arrivée, ils ont voulu arrêter cela. C’est compliqué. Si nous voulons la paix, donnons aux narcotrafiquants ce qu’ils veulent », a souhaité Pascal Zaida.

Outre cela, il a proposé un renforcement du système de renseignements.

« Du temps du président Blaise Compaoré, le Burkina était reconnu pour la qualité de ses renseignements. Dans les quartiers, les maquis, sur la voie publique, dans les services, il y avait des agents de renseignements. Ils étaient partout et cela permettait d’éviter certains désagréments », a-t-il fait remarquer. A défaut, il a préconisé que les dirigeants actuels demandent l’appui de Djibril Bassolé pour venir à bout du terrorisme. « Le Monsieur est là, en prison. Il faut aller lui demander de l’aide. Il n’y a rien de mauvais en cela. C’est aussi le cas pour le Général Gilbert Diendiéré », s’est indigné Pascal Zaida.

Avant la prise de ces mesures, les conférenciers ont demandé que les ministères de la sécurité et de la défense soient confiés à des militaires ou policiers.

Un meeting pour dénoncer tout cela


La sortie médiatique du CED sera accompagnée d’acte. En effet, un meeting est prévu le 7 octobre prochain à la Place de la Nation. Plusieurs milliers, selon les initiateurs, sont attendus à ces lieux pour l’occasion. « Nous allons délivrer un message à l’endroit des autorités du Burkina. Ce sera juste un meeting, donc pacifique », a ajouté Pascal Zaida. Il a pour l’occasion invité ceux qui se reconnaissent dans l’objet du meeting à se joindre pour plus d’échos.

Jacques Théodore Balima

Lefaso.net

Source: LeFaso.net