Le Syndicat National des Agents des Finances (SYNAFI) observe un sit-in d’une semaine, pour attirer, une fois de plus, l’attention des autorités sur ses revendications. Le syndicat qui dénonce un manque de dialogue franc et de respect mutuel avec la première responsable de son ministère.

Des militants et sympathisants du SYNAFI observent un sit-in d’une semaine, non au sein du ministère de l’Économie et des Finances, mais en face dudit ministère, car empêchés par les forces de l’ordre. Ils dénoncent essentiellement un manque de dialogue franc, sincère et l’absence de respect mutuel avec leur première responsable, la ministre de l’Économie, des Finances et du Développement pour la résolution de leurs revendications.


En effet, à en croire Oumtana Souleymane, délégué à la mobilisation et à la communication du SYNAFI, ils dénoncent le manque de volonté de la ministre de trouver une solution définitive à leurs revendications. Pour eux, après la signature de la convention en août dernier, une commission avait été mise en place pour trouver des solutions aux différentes plateformes revendicatives. Commission présidée par le secrétaire général du ministère, secondé par la directrice du cabinet du ministre. La commission a trouvé un terrain d’entente pour le solutionnement des différentes revendications.

La ministre aurait refusé l’application de cet accord sans raison apparente. Après ce refus, les différentes tentatives du syndicat pour rencontrer la ministre afin de renouer le dialogue et les discussions pour trouver un terrain d’entente ont été refusées. Lorsque ces rencontres ont eu lieu, elles étaient brèves et ne permettaient pas d’entamer des négociations.

Egalement pour les grévistes, en mars dernier, ils avaient organisé une manifestation pour dénoncer un de leurs bâtiments de service qui n’offrait pas de garantie de sécurité. Une solution provisoire avait été trouvée consistant à les délocaliser sur un autre bâtiment. Ils jugent ce bâtiment de délocalisation très exigu et délabré, car réfectionné à la hâte. Ils demandent alors une résolution définitive de ce problème de locaux de travail et non un déplacement du problème.


Le SYNAFI dénonce aussi la politisation des postes de directeur administratif et financier et celui de directeur des marchés publics. Il pense que cette politisation, fait que certains directeurs occupent des postes sans avoir les compétences requises, et aussi elle crée un manque de transparence, d’équité et de non-respect de la déontologie en matière de passation des marchés publics. Pour eux, ces postes sont des postes financiers et doivent être occupés par des agents formés à cet effet.

Par ailleurs, parmi les motifs de ce sit-in, réside la réforme au niveau des marchés publics notamment celui des procédures d’urgence. Il juge qu’elles peuvent poser un certain nombre de problèmes, notamment des marchés de gré-à-gré. Les délais de soumission de la procédure d’urgence (une semaine) sont trop courts pour permettre aux entrepreneurs de préparer un dossier de soumission bien élaboré. L’agent en charge de ce type de marché peut bien alors passer les informations à un particulier plusieurs mois avant de lancer le marché. Celui-ci aura donc le temps de préparer un bon dossier contrairement aux autres, et de remporter haut les mains ce marché. Le SYNAFI pense que l’on doit accorder plus de temps aux entrepreneurs pour mieux préparer un dossier techniquement acceptable.

Le SYNAFI espère ne pas arriver à cette échéance sans trouver de compromis avec ses responsables. Sinon, il prolongera le mouvement.

Youmali Koanari (Stagiaire)

Lefaso.net

Source: LeFaso.net