Le sanctuaire de Yagma a encore refusé du monde. Ce dimanche 5 février, des milliers de fidèles catholiques de l’Eglise famille du Burkina se sont retrouvés au pied de la colline mariale pour le pèlerinage national. La célébration eucharistique de ce jour qui s’inscrit dans le cadre du prolongement de l’année de la miséricorde, a été également une occasion pour rendre grâce à Dieu pour les 75 ans de sacerdoce des premiers prêtres et le cinquantième anniversaire de la découverte du site de Yagma par des laïcs. La messe a été présidée par le nonce apostolique, Monseigneur Piergiogio Bertoldi, en présence du cardinal Philippe Ouédraogo, des évêques et prêtres issus des différents diocèses du Burkina, du Niger, de Chambéry et de Paris.

Très tôt ce dimanche 5 février 2017, c’est une foule immense qui s’est réunie au pied de la colline mariale pour prendre part à ce grand « rendez-vous de la foi ». Et pour occuper les meilleures places, certains fidèles ont décidé de s’y rendre la veille. Dans la prière et le recueillement, les fidèles ont préparé ce pèlerinage placé sous le thème : « Fils et filles de l’Eglise famille de Dieu, avec Marie, mère de miséricorde, jubilons avec nos prêtres ».

« La particularité de ce pèlerinage 2017, c’est que nous voulions un pèlerinage à un niveau national et même de la conférence épiscopale Burkina Niger pour rendre grâce à Dieu pour l’année de la miséricorde. Cela fait également 50 ans que nous avons découvert le site de Yagma comme un lieu de prière » a souligné Monseigneur Paul Ouédraogo, président de la conférence épiscopale Burkina Niger. « 2017 marque le 75ème anniversaire des premières ordinations sacerdotales au Burkina. Les premiers prêtres de la Haute Volta ayant été ordonnées en 1942 » a-t-il renchéri, précisant qu’il s’agit du cardinal Paul Zoungrana, Monseigneur Zacharie Nikième de Koupéla et Monseigneur Joseph de Ouagadougou.


C’est donc pour remercier Dieu pour ses bienfaits et se confier à la « mère » du prêtre par excellence, que les prêtres se sont rendus aux pieds de Marie pour implorer ses prières auprès de son divin fils, afin qu’elle leur obtienne la « grâce d’être toujours prêtre, c’est -à dire, sel et lumière pour le monde ».

Sel de la terre, lumière du monde


Dans son homélie sur l’évangile de Saint Mathieu, chapitre 6, verset 24 à 34, Monseigneur Paul Ouédraogo a rappelé que pour que le « monde ait du goût », il faut que les fidèles soient réellement des témoins de Jésus christ. « Pour que ce monde ait la lumière et sache de quel côté aller, il faut réellement que nous soyons des témoins de Jésus. Il nous a appris l’amour de Dieu, l’amour du prochain et si nous vivons de cela, ce monde doit pouvoir changer puisque c’est l’amour qui doit transformer le monde. Bien sûr, ce que les fidèles doivent être, les prêtres doivent l’être encore plus » a-t-il noté.


Abbé Simon Zongo du diocèse de Manga s’inscrit dans la même dynamique. Présent à Yagma pour la clôture de la rencontre continentale des directeurs nationaux des œuvres pontificales missionnaires, Abbé Zongo soutient que ce jubilé de 75 ans de grâces est un appel à poursuivre la mission afin que l’évangile soit annoncée partout. « C’est une action de grâce et un nouveau départ pour chacun de nous en tant que prêtre, afin que nous puissions toujours marcher à la conquête de la sainteté » a-t-il confié.


A cet effet, il a saisi l’occasion pour inviter l’Eglise famille de Dieu à prier d’avantage pour les prêtres, afin de bénéficier de nombreuses et saintes vocations pour la marche de la bonne nouvelle.

Nicole Ouédraogo

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Source: LeFaso.net