Le nouveau président ghanéen Nana Akufo-Addo a prêté serment ce 7 janvier 2017 à Accra. C’est la place de l’indépendance, le Black Stars Square qui a accueilli la cérémonie à laquelle des milliers de ghanéens et près d’une vingtaine de chefs d’Etat ont participé.
De l’accueil à Kotoko international Airport jusqu’à la place de l’indépendance, la culture l’authenticité de la culture ghanéenne étaient au rendez-vous. Après le cérémonial à sa descente d’avion, le président du Faso est accompagné par deux danseurs traditionnels au son de tambours.
A la cérémonie, c’est drapé d’une tenue traditionnelle multicolore et chaussé de sandales que le nouveau président prête serment. Drapé d’un pagne, Nana Akufo-Addo a lu la formule consacrée, son discours avant de s’installer dans un majestueux fauteuil, aussi traditionnel pour recevoir les félicitations de ses désormais homologues présidents.
L’attachement à la culture locale est hautement sacré et la cérémonie l’a une fois de plus démontré. Tradition et modernité se conjuguent à tous les niveaux. Une authenticité que garde jalousement l’ancienne Gold Coast.
Désordre ou confiance ?
Un désordre apparent a régné sur la Black Stars square. Difficile de contenir les milliers de personnes. Même dans la loge officielle où étaient installés les chefs d’Etat, des invités allaient et venaient autour d’eux durant toute la cérémonie. On a même pu voir certains s’approcher des chefs d’Etat pour faire des photos avec leurs téléphones et repartir tranquillement, avant la cérémonie.
Le tapis rouge n’était pas réservé qu’aux invités VIP, mais à tous ceux qui passaient par là. La sécurité très courtoise n’a pas non plus employé les ‘’grand moyens » pour empêcher ce méli-mélo qui à voir de près, a ajouté du piment à la fête. Populaire et sans trop de protocole, cette investiture l’était. Depuis son intronisation, le président ghanéen est donc proche de son peuple qui n’a pas été tenu à l’écart.
Le discours de Nana Akufo-Addo a même été accompagné de pétard lancé depuis les tribunes par le public. « Ici ce n’est pas interdit », nous lance un étudiant burkinabè à Accra.
La foule, instrument de mesure de popularité
Près de vingt chefs d’Etat ont fait le déplacement d’Accra. Certains ont été acclamés par la foule à leur arrivée. L’ancien président ghanéen John Rawlings est toujours aussi populaire. Bien que son parti soit désormais de l’opposition, son arrivée a soulevé la foule.
Le président nigérian, Muhammadu Buhari a aussi eu une entrée remarquée. « Papa Buhari », c’est ainsi que certains l’ont appelé à sa descente du véhicule, jusqu’à ce qu’il s’installe.
Par contre, Ali Bongo, que le Maitre de cérémonie a entre-temps appelé « Omar Bongo » avant de se reprendre, n’a pas eu la clémence de la foule. Arrivé un peu plus tôt, il était assis en première ligne, le regard plongé dans un document. Esseulé au départ, c’est John Rawlings qui vient le saluer avant de s’installer juste à côté.
Menacer, mais ne jamais porter la main
Nous n’avons vu aucune matraque tenue par les forces de l’ordre. Malgré les débordements, c’est en dialoguant que les policiers ghanéens rétablissent l’ordre. On les voit crier, gesticuler, mais ils ne brutalisent pas.
Rassemblés par Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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