Au cours d’une conférence de presse organisée par la Coalition des forces démocratiques pour le vrai changement (CFDC) pour informer le peuple burkinabè des réajustements opérés dans le programme de la conférence nationale sur l’insurrection et les défis du Burkina post-insurrectionnel, Zéphirin Diabré a abordé la question sécuritaire du pays.
Ces derniers jours ont été marqués sur le plan sécuritaire par des attaques notamment celles du pont Nazinon, d’Intagom dans le Sahel et récemment la tentative de recrutement de jeunes par un présumé djihadiste. Au cours de sa conférence de presse pour annoncer les réajustements faits dans le programme de la Conférence nationale de l’insurrection et les défis du Burkina post-insurrectionnel, Zéphirin Diabré a regretté toutes ces épreuves subies par le Burkina Faso sur le plan sécuritaire.
Tout en saluant le travail des forces de défense et de sécurité (FDS), et le sacrifice de ceux qui sont tombés les armes à la main, le président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a également interpelé les autorités du pays à prendre les mesures qu’il faut pour doter les FDS en équipements nécessaires pour avoir un système d’informations et de renseignements fiables car « mieux vaut prévenir que guérir ».
« Nous sommes des citoyens comme vous. Nous jugeons donc au résultat. Si par exemple nous faisons un mois, six mois, un an, deux ans, trois ans, cinq ans sans qu’il n’y ait la moindre insécurité, on dira alors que nos autorités tiennent les choses en main. Si tous les mois, toutes les semaines, il y a quelque chose, on dira qu’il y a problème », a fait savoir Zéphirin Diabré.
Au regards des différents menaces d’insécurité qui pèsent sur le pays et de l’affaire du présumé terroriste tué à Kilwin et soupçonné d’avoir voulu recruter des jeunes pour les envoyer former au Nord du pays, les autorités avaient indiqué qu’il se tramait une tentative de déstabilisation de l’Etat. Le président de l’UPC a signifié au cours de la conférence de presse, que lui et ses camarades n’avaient pas d’éléments à ce sujet mais croyaient à un principe : « le pouvoir ne se prend pas par les armes, il se prend par les urnes à la date que la constitution a arrêtée ». De ce fait, il a soutenu que la coalition n’est nullement proche de ces événements et « se démarquera de la manière la plus énergique de toute démarche, stratégie, action tendant à remettre en cause l’ordre constitutionnel avant la date des élections en 2020 ».
Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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