Au cours de sa conférence de presse ce 21 octobre, Simon Compaoré avait à ses côtés, le chef d’Etat-major général des armées Pingrenoma Zagré et le chef d’Etat-major de la gendarmerie nationale, Tuandaba Coulibaly. Ces derniers sont revenus respectivement sur l’attaque d’Intangom, ‘’l’incident » de Kerboulé, et l’affaire du Pickup braqué à Ouahigouya qui s’est trouvé par la suite au parc urbain Bangre-weogo de Ouagadougou.
A en croire le chef d’Etat-major général des armées, l’attaque de la position avancée de l’armée à Intangom est intervenue alors que « le génie miliaire était en train de procéder à un renforcement des infrastructures afin de sécuriser davantage le détachement ».
Après l’attaque du poste de police en ce lieu en mai 2016, le chef de l’Etat, ministre de la défense avait instruit le CEMGA de faire occuper ce poste par un détachement militaire.
C’est après avoir évalué la situation et l’environnement que le génie avait entrepris le renforcement des installations. C’est dans cette situation que des éléments motorisés précédés d’un« troupeau de bétail, qui a construit une sorte d’écran fumigène sur lequel ils se sont appuyés », ont attaqué le poste dans la nuit du 11 au 12 octobre 2016. Le bilan, il est connu. Quatre militaires tués. Deux civils qui se sont « trouvés malencontreusement dans cette zone » ont également péri.
Le retard de l’armée pour prêter main forte à ses éléments attaqués, a été décrié par certains citoyens qui n’ont pas compris qu’elle mette du temps pour rallier la zone. « La rapidité est liée à la nature des moyens que nous utilisons pour nous déplacer », a répliqué le Gal. Pingrenoma Zagré avant de relativiser, « dans un tel environnement, il faut faire une reconnaissance des lieux et s’assurer qu’il n’y a pas d’assaillants embusqués et c’est ce qui a donné lieu à ce délai ».
Le mieux aurait été d’avoir un hélicoptère dans la zone, mais, ‘’c’est extrêmement cher », a reconnu Simon Compaoré, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure.
En tout cas, a poursuivi le chef d’Etat-major général des armées, le génie militaire est à pieds d’œuvre pour mettre en place des emplacements, des postes de combats qui permettent aux hommes d’être plus efficaces.
Concernant l’incident de Kerboulé, il s’agirait d’un règlement de compte entre kogl-weogo et un « groupe d’assaillants venus du nord ». Un contentieux qui s’est soldé par un affrontement armé faisant quatre morts. En tout état de cause, le détachement militaire de Nassoumbou a été instruit de se déployer sur les lieux pour assurer la sécurité de la population.
Pour le Pickup braqué à Ouahigouya et qui s’est retrouvé à Ouagadougou, le chef d’Etat-major de la gendarmerie nationale a précisé que c’est l’œuvre « d’un enfant caractériel, qui à ses dires, voulait rejoindre ses parents qui vivent à Ouagadougou ». Ce dernier qui s’est emparé du véhicule d’un usager vivrait dans une autre famille dans la cité de Naba Kango. L’affaire est en cours.
Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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