Le ministre de la communication, Rémis Fulgance Dandjinou a procédé au lancement officiel du Fonds d’appui à la presse privée (FAPP) ce mardi 18 octobre 2016 à Ouagadougou. C’était en présence des responsables et patrons de presses privées.
En Afrique francophone, le Burkina Faso est classé premier en matière de liberté de presse, selon le rapport de Reporters sans frontières (RSF) en 2016. Cette bonne place est due grâce aux efforts fournis surtout par la presse privée dans sa diversité. Pour arriver à informer, il faut du personnel de qualité, des moyens et une bonne organisation. Ce qui n’est pas toujours le cas malgré la subvention annuelle que l’Etat accorde à la presse privée.
Pour pallier à cela, des concertations entre les professionnels des médias privés et l’Etat burkinabè ont eu lieu. Et le Fonds d’appui à la presse privée (FAPP) est né de ces concertations. Cela, dans le but de mieux structurer l’appui de l’Etat au développement des différentes composantes de la presse privée (écrite, en ligne et audiovisuelle). Sa principale mission sera de servir les subventions de l’Etat aux entreprises de presse privées et assurer la sous-traitance au niveau de la distribution de la presse. Aussi, il financera ou cofinancera la formation, les études et conseils, le développement de la presse privée, les projets d’intérêt collectif des entreprises de presse privées et des organisations professionnelles de médias.
Ce n’est pas Bê Palm, Directeur général du FAPP, qui dira le contraire. Lui qui a la grande mission de diriger ce fonds. La mission à lui confiée : « est de contribuer au développement de la presse privée », laisse-t-il entendre. Il ajoute qu’au titre de l’année 2016, le montant alloué par l’Etat pour le fonds est de 700 millions francs CFA. Avec la vocation d’être autonome au fil du temps, le Directeur général, confie que l’appui des partenaires qui soutiennent les questions de démocratie et de liberté de presse sera sollicité.
Pour la prospérité des entreprises de presse
Pour le président de la Société des éditeurs de la presse privée (SEP), Boureima Ouedraogo, la mise en place de ce fonds est l’une des revendications des entreprises de presse. « Les promoteurs ont toujours demandé à l’Etat un appui conséquent » car même étant privées, les entreprises de presse participent à un service public.
Avant de déclarer lancé le fonds, le ministre de la Communication, Rémis Fulgance Dandjinou, a fait un bref rappel de l’appui de l’Etat à la presse privée institué depuis 1997. En effet rappelle-t-il cette aide publique était de 50 millions en 1995. « Cette subvention n’a cessé d’accroitre pour se chiffrer à 250 millions en 2015 avant d’atteindre 400 millions en 2016 », confie-t-il. Pour lui, ce fonds contribuera « au développement des médias privés à travers la modernisation des infrastructures, l’équipement et l’accompagnement financier des médias ».
A l’issue de ce lancement, l’administrateur du fonds au titre des éditeurs de presse en ligne, Dr Cyriaque Paré, trouve que la mise en place de ce fonds « est une très bonne initiative qui, dans les réflexions sur le modèle économique de façon générale de la presse en ligne, permettra d’apporter certaines réponses ». Pour lui, « la presse en ligne est un secteur très ouvert » en raison de la facilité de créer un média en ligne, alors qu’il n’est pas évident de le faire vivre, de le structurer et le consolider. « Le fonds aidera un peu à rationnaliser ce secteur- là aussi, en ce sens qu’il permettra d’apporter des financements qui vont permettre aux médias, aux entreprises viables de prospérer et réellement de s’épanouir, d’occuper utilement le secteur des médias en ligne ».
Source: LeFaso.net
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