Anne Vincent, la nouvelle représentante résidente de l’Organisation des nations unies pour l’enfance (UNICEF) au Burkina Faso, a été reçue en audience ce mardi 11 octobre 2016 par le chef de l’Etat. A travers cette visite de courtoisie, Mme Vincent a présenté sa vision pour la protection de l’enfance au Burkina.
« Un acte de courtoisie et d’engagement », c’est ainsi que la nouvelle représentante résidente de l’UNICEF définit sa visite au président du Faso.
Pour la nouvelle représentante des enfants burkinabè, il était surtout nécessaire de rencontrer « la personne qui se doit de tout faire pour que les enfants du Burkina soient heureux, de voir tout leur droit assumé » et aussi, de prendre connaissance des priorités gouvernementales « puisque l’Unicef n’a pas de programme », a confié Dr Anne Vincent.
Ainsi, pour l’UNICEF, il s’agit selon la nouvelle représentante résidente, de s’aligner sur le programme gouvernemental et singulièrement, d’accompagner le gouvernement burkinabè dans sa quête de promotion des droits de l’enfant. Mais avant, Mme Vincent a tenu à présenter ses priorités au chef de l’Etat.
La nutrition et l’éducation, telles sont les piliers du développement de l’avis de la diplomate onusienne. Selon Dr Vincent, un tiers des enfants du sahel souffriraient de la malnutrition chronique, une forte malnutrition qui affecte de façon irréversible le développement cérébral. « Il est absolument indispensable que nous nous battions contre la problématique de la malnutrition au Burkina comme dans d’autres pays de la région, de façon à ce que nous donnions aux enfants, toutes leurs chances de démarrer dans la vie avec un potentiel cérébral intellectuel, optimal , de façon à ce qu’ils puissent devenir de grands élèves et aussi, des professionnels, des producteurs et entrepreneurs » a-t-elle indiqué.
Le deuxième point abordé est relatif à l’éducation. Elément primordial à tout développement, Anne Vincent conçoit l’éducation comme un continuum entre le préscolaire et le supérieur. « Tout ce cheminement que l’on doit faire avec les enfants, les accompagner jusqu’à ce qu’ils aient leur place, leur travail dans la société » a-t-elle signifié.
Par ailleurs, elle poursuit : « Bien trop souvent, on se retrouve avec des enfants qui sortent du primaire en n’ayant rien appris et des jeunes qui sortent du supérieur avec de beaux diplômes qui ne servent à rien », a-t-elle déploré.
Raison pour laquelle, Mme Vincent soutient qu’il est important de repenser le système éducatif burkinabè. Il est question selon elle, d’un système éducatif qui puisse permettre aux élèves et aux jeunes de s’inscrire selon la vision et les besoins d’un pays en développement, qui vise l’émergence comme le Burkina.
Source: LeFaso.net
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