Les 2e journées parlementaires du groupe parlementaire Union pour le progrès et le changement (UPC) se sont achevées, ce 07 octobre 2016, à Ouagadougou. Après 48 heures d’échanges et de réflexions sur le thème « quelles perspectives de relance économique dans un contexte post-insurrectionnel au Burkina Faso ? », les élus de l’Union pour le progrès et le changement ont rendu leur copie. Ils proposent au gouvernement, la mise en œuvre d’un plan d’urgence de relance économique prenant en compte les aspects sécuritaire, social et économique.
L’économie burkinabè se porte mal. Depuis son accession au pouvoir, le président Kaboré et son gouvernement peine à trouver des solutions pour la relance économique. Il semble vouloir s’appuyer sur le PNDES (Plan national de développement économique et social). Pourtant, « le PNDES n’offre pas cette possibilité. Tel que élaboré et présenté, le PNDES n’est pas un instrument de relance économique, mais plutôt une ébauche de stratégies de développement de notre pays. Le gouvernement a confondu relance économique et stratégie de développement », a expliqué le député Amadou Sanon, lors de la cérémonie de clôture des journées.
Pour permettre aux Burkinabè de sortir de cette situation de morosité économique que traverse le pays depuis l’installation du régime Kaboré, et même avant, l’opposition vole au secours de la majorité. A l’issue de ses journées parlementaires, l’UPC dit apporter « des matériaux pour la construction de notre maison commune, le Burkina Faso ». « Pour la relance économique du Burkina, les parlementaires de l’UPC ont fait d’importantes propositions pour sortir notre économie de son état de « mouta mouta » », a confié Alitou Ido, le président du groupe parlementaire UPC.
Du plan d’urgence en question
L’UPC et ses députés invitent le gouvernement à mettre en œuvre un plan d’urgence de relance économique. D’ailleurs, soutiennent-ils, ce plan d’urgence devait intervenir dès les premiers jours de l’année 2016. Dans ce plan d’urgence de relance économique, les parlementaires du ‘’parti du lion » proposent, au plan social et sécuritaire, de désamorcer la fronde sociale à travers un dialogue sincère avec les partenaires sociaux, restaurer sans délai l’autorité de l’Etat, sécuriser les investissements contre les actes de vandalisme, donner des signaux forts que la réconciliation nationale est possible dans la vérité et la justice, réaffirmer l’option pour une économie du marché et le rôle moteur du secteur privé dans la croissance économique…
Sur le plan économique, ils proposent d’assurer le paiement de la dette intérieure afin de permettre aux entreprises de résoudre leurs difficultés financières ; organiser une conférence économique d’urgence avec l’ensemble des investisseurs nationaux et étrangers ; lancer un portefeuille d’urgence de la commande publique ; améliorer le climat des affaires afin d’attirer des investisseurs étrangers ; rendre plus opérationnel le fonds de soutien aux entreprises en difficultés.
Sur le volet Financement du plan d’urgence, selon le groupe parlementaire UPC, il faut lancer immédiatement des euros bonds concomitamment avec des emprunts obligataires sous régionaux ; créer un fonds national d’investissement de la diaspora ; procéder sans délai au recouvrement des arriérés des recettes fiscales et des chèques de trésor impayés ; s’assurer du paiement des prêts avalisés et rétrocédés aux sociétés d’Etat.
Les élus nationaux de l’UPC invitent le gouvernement à prendre en compte ces propositions qu’ils sont formulées afin de répondre aux attentes des Burkinabè.
Ils n’ont pas non plus manqué de souligner les faiblesses du Plan national de développement économique et social (PNDES). Pour eux, « l’analyse diagnostique du PNDES est incomplète et légère du fait que les données sur lesquelles le diagnostic est tombé ne reflètent pas la réalité des faits. En guise d’exemples, on notera les cas des secteurs de la santé, de l’éducation et de l’énergie ».
Source: LeFaso.net
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