Le groupe parlementaire UPC (Union pour le progrès et le changement) tient ses deuxièmes journées parlementaires de l’année 2016, les 06 et 07 octobre, à Ouagadougou. 48 heures durant, les élus nationaux du parti du lion vont se pencher sur le thème « quelles perspectives de relance économique dans un contexte post-insurrectionnel ? ». Au cours de la cérémonie d’ouverture, tous les autres groupes parlementaires ont salué la pertinence du thème et souhaité que de ces réflexions sortent des propositions et recommandations pertinentes à même de sortir notre pays de sa morosité actuelle.
Après Kaya pour ses premières journées parlementaires en mars dernier, c’est à Ouagadougou que les députés de l’Union du progrès pour le changement se retrouvent pour leurs deuxièmes journées. « Les militants se sentent très honorés du choix de leur province pour la tenue de vos journées parlementaires », a souligné Rabi Yaméogo, le correspondant UPC du Kadiogo qui a ouvert le bal des allocutions.
« Qu’est-ce qui arrive au pays des Hommes intègres pour que le pays soit plongé dans une spirale de grèves tout azimut ? Le front social est en pleine ébullition avec une économie totalement en berne », s’interroge le président du groupe parlementaire, Alitou Ido. Pour lui, il faut impérativement apaiser « le volcan du front social pour permettre aux plans de développement de se mettre en place ». Car, précise-t-il, « pour relancer l’économie, laquelle finance le social, il faut une stabilité sociale ». Au cours des deux jours de réflexion, son groupe parlementaire va passer à la loupe l’ensemble des politiques économiques depuis le PAS jusqu’au PNDES.
Aussi, ils analyseront le contexte actuel. Car, il ne s’agit pas seulement d’une morosité de l’économie, mais « l’économie est complètement à plat, elle est déglinguée, disloquée. Il faut reconstruire, donc c’est un effort que tous et toutes, nous allons nous atteler à construire. Pas seulement la majorité », a soutenu Alitou Ido. D’où le choix du thème des présentes journées parlementaires « quelles perspectives de relance économique dans un contexte post-insurrectionnel ? ».
Pertinence du thème reconnue par tous
Les quatre autres groupes parlementaires étaient représentés à la cérémonie d’ouverture. Mieux, ils se sont succédés au parloir. Et, en pareille situation, on n’égratigne rarement l’adversaire politique. Tous ont donc salué la pertinence et l’actualité du thème choisi par le groupe parlementaire UPC.
Issa Barry, le président du groupe Burkindlim, dit attendre des propositions pertinentes car, au-delà des questions politiques, c’est l’avenir de notre pays qui sera « débattu » au cours de cette rencontre. « C’est pour cela que mon groupe s’intéressera beaucoup plus à vos conclusions en sa partie perspectives de propositions pour sortir notre économie de sa morosité actuelle », a-t-il confié.
« En choisissant de plancher sur cette problématique économique, vous convenez avec nous que cette relance est une urgente nécessité. Nous demeurons convaincus que de vos deux jours de travaux sortiront des résultats fort appréciables à la hauteur de vos attentes », a déclaré Nimayé Nabié du groupe parlementaire MPP. Mieux, il a qualifié le thème d’évocateur.
« Notre groupe mènera ce combat à vos côtés »
Ces journées parlementaires du premier parti d’opposition (en termes de nombre d’élus) se tiennent dans un contexte de difficultés économiques préoccupantes au point que les populations s’interrogent sur leur devenir. De ce fait, pour la présidente du groupe parlementaire Paix, justice et réconciliation nationale (PJRN), Marie Rose Roméo Sawadogo, le choix de ce thème traduit l’engagement de l’UPC à rechercher des solutions pérennes aux préoccupations majeures de nos populations.
« C’est également une invite à toute la classe politique et aux acteurs de la société civile de mener des réflexions indispensables dans ce contexte de dépréciation économique », a-t-elle ajouté. Précisant que son groupe parlementaire PJRN se sent aussi interpeller par ce thème et mènera en son sein ce débat tout en se focalisant sur la quête de justice sociale et en agissant en faveur de la réconciliation nationale. « Notre groupe mènera ce combat à vos côtés pour restaurer la cohésion sociale sans laquelle aucun développement n’est possible », a-t-elle martelé, sous des applaudissements.
Maïmounata Ouédraogo/Sawadogo, du groupe CDP a également embouché la même trompette que ses prédécesseurs sur la pertinence du thème, décriant au passage l’environnement économique national actuel caractérisé par « une paupérisation galopante » et un « panier de la ménagère en baisse considérable ». « La résolution efficace de ces problèmes socio-économiques reste l’épineuse problématique du consensus entre les acteurs que nous sommes », estime-t-elle.
Source: LeFaso.net
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