Le groupe parlementaire du Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP) a tenu, les 30 septembre et 1er octobre 2016 dans la ville de Koudougou, région du Centre-ouest, ses deuxièmes journées autour du thème : « Rôle du groupe parlementaire CDP dans la dynamisation du parti et l’animation de la vie politique nationale ». Des moments qui ont permis aux élus nationaux du parti de réfléchir, d’une part sur la vie du parti et, d’autre part sur l’animation de la vie politique nationale.

« Il est d’usage que notre groupe se retrouve avant le début des sessions parlementaires afin d’échanger, de communiquer et bien préparer ses députés pour aborder la session qui s’ouvre. Après la première session parlementaire largement consacrée aux lois, la deuxième qui s’est ouverte le mercredi 28 septembre dernier est particulièrement consacrée au vote du budget de l’Etat, gestion 2017. C’est donc pour bien préparer cette deuxième session que notre groupe a décidé de se réunir ici même à Koudougou », a situé le président du groupe, Alfred Sanou.

Il a également situé le contexte international de la tenue de ces journées, marqué, selon lui, entre autres par la guerre contre le terrorisme. Au plan africain, les regards sont tournés vers le Gabon au sujet duquel, s’il s’est félicité du principe d’organisation d’élections pour permettre aux populations de désigner librement leurs dirigeants, le parti a déploré cependant l’issue de cette compétition émaillée par de violentes contestations, des pertes en vies humaines. Le parti a ensuite invité les protagonistes à la retenue, au dialogue pour le retour de la paix au bonheur du peuple gabonais.

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Alfred Sanou

Au plan national, le groupe parlementaire CDP a affirmé que le pays vit une « profonde crise au triple plan politique, économique et social ». Alors que les populations, dit Alfred Sanou, s’impatientent face aux besoins de réconciliation, et à la dégradation continuelle de leurs conditions de vie, « les anciens-nouveaux dirigeants du pays font dans le tâtonnement et le divertissement, préférant ériger en système de gouvernance, les poursuites judiciaires sur fond politique ».

Le président du groupe parlementaire a rappelé et déploré les « raisons politico-judiciaires » qui ont prévalu au report de leur congrès, initialement prévu pour se tenir le 24 septembre dernier. Qu’à cela ne tienne, il affirme que le congrès du CDP « se tiendra à bonne date ».

Par ce rendez-vous de réflexions, les 18 députés de l’ex-parti au pouvoir entendent défendre les intérêts du parti et travailler à faire du CDP, un parti leader.

« Le groupe parlementaire est plus que jamais déterminé à jouer pleinement sa partition dans la lutte que le CDP a engagé pour sa consolidation et son renforcement au plan politique, organisationnel et social dans la perspective de la reconquête du pouvoir d’Etat en 2020 », a confié Alfred Sanou.

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La section provinciale du parti dans le Boulkiemdé

Bien avant le président du groupe parlementaire, c’est la secrétaire générale de la section provinciale du parti dans le Boulkiemdé, hôte de ces deuxièmes journées, qui s’est réjouie du « rayonnement de son parti, troisième force politique », avant d’exhorter les députés dans leur élan d’animation de la vie politique nationale. Elle a rassuré « ses camarades » du parti que la détermination des militants du CDP dans la province du Boulkiemdé reste intacte. Ce fut également une opportunité pour rendre un hommage à l’ex-Président du Faso, Blaise Compaoré, fondateur du parti. Elle a, en outre, saisi l’occasion pour marquer sa solidarité avec l’ensemble de leurs camarades en détention avant d’appeler à leur libération. Elle les qualifie de « prisonniers politiques » et cite entre autres, Luc Adolphe Tiao, Hermann Yaméogo, Marin Casimir Ilboudo, Djibrill Bassolé.

Au cours de ces 48 heures, plusieurs thèmes ont été développés par des experts. Il s’agit, entre autres, des communications sur le rôle du groupe parlementaire CDP dans l’animation de la vie politique nationale présentée par Evariste Faustin Consimbo, journaliste, directeur de publication du Cercle d’Eveil, le « budget-programme » co-développé par Adama Aly Ganamé, conseiller technique en finances à la GIZ (coopération allemande) et Aminata Nana, directrice de la programmation budgétaire.

Le groupe parlementaire a aussi échangé avec le président par intérim du parti, Achille Tapsoba, sur des questions relatives à la vie du parti et à la vie nationale. « Camarade président par intérim du parti, tenez bon, la vérité finit toujours par triompher », ont lancé les députés à la direction politique nationale de leur parti.

C’est par une recommandation que les élus nationaux de l’ex-parti au pouvoir ont refermé les portes de leurs deuxièmes journées. Alfred Sanou et ses camarades ont recommandé à l’Assemblée nationale, d’organiser des sessions de formation dans le domaine de la communication à l’endroit des députés, de recruter des assistants parlementaires spécialisés dans le domaine de la communication pour chaque groupe parlementaire.

Source: LeFaso.net