Charles Ido est un économiste de formation. Pourtant, il a eu le flair que l’industrie informatique, naissante à la fin du 20e siècle, allait être l’industrie du futur. Plusieurs fois ingénieur commercial de plusieurs sociétés évoluant dans le domaine de l’informatique, ce franco-burkinabè va créer et diriger de 2004 à 2012 International Computer Warehouse, une société spécialisée dans l’exportation de produits et consommables informatiques. Il rejoindra plus tard la société S-Cube en tant que directeur Export Afrique noire francophone. Depuis juin 2016, Charles Ido est le directeur général d’Aitek Burkina, un grossiste distributeur IT panafricain dont le siège et le stock principal se trouvent à Abidjan en Côte d’Ivoire. Pour en savoir d’avantage sur cette structure, lisez !
Lefaso.net : Qui est Charles Ido ?
I.C : Charles IDO est un franco-burkinabé , qui est né à Bobo-Dioulasso et qui est parti en 1974 en France rejoindre son père , et qui a effectué presque toutes ses études ainsi qu’une bonne partie de son parcours professionnel en France dans différentes sociétés informatiques , et qui a lui-même créé sa propre structure ICW , avant de rejoindre depuis quelques mois la société AITEK comme DG de AITEK BURKINA, avec comme ambition de redonner sa place de leader de grossiste informatique à cette structure .
Lefaso.net : Titulaire d’une Maitrise en Sciences économiques-Option économie industrielle, pourquoi et comment vous vous êtes intéressé au domaine de l’informatique ?
I.C : Tout simplement en maitrise de sciences économiques option économie industrielle, où nous avons eu à étudier le développement industriel des pays industrialisés depuis le 19eme siècle, avec la comparaison et la croissance de toutes les industries sur des graphiques , nous étions fin des années 1980, on voyait la courbe de l’industrie informatique qui était naissante et dans les années 2000, dépassait toutes les autres industries. Après ce constat, je me suis dit que c’est sur cette industrie qu’il fallait se positionner, et que ce secteur était plein d’avenir.
Ayant des aptitudes commerciales, j’ai suivi après ma maitrise d’économie industrielle, des formations en informatiques en commercial et en marketing
Lefaso.net : Vous êtes le directeur général d’AITEK Burkina Faso. Dites-nous ce que c’est qu’Aitek ?
I.C : Aitek est un grossiste distributeur IT panafricain dont le business model est d’adresser l’Afrique à partir de l’Afrique grâce à son stock de 10 millions de $ basé à Abidjan mais également au travers du stock de ses filiales au Burkina, Mali, Sénégal, Ghana et Cameroun.
Développer le commerce sud-sud est notre ambition. Ce ne sont pas seulement des mots car nous sommes à ma connaissance le seul grossiste en informatique dont le siège et le stock principal sont à Abidjan
Lefaso.net : Depuis quand la société Aitek est-elle présente au Burkina ?
I.C : Nous sommes présents au Burkina depuis 6 ans
Lefaso.net : Quels types de matériels commercialise Aitek ?
I.C : Nous sommes grossiste de quatorze marques que nous commercialisons. En hardware (matériels) : les marques sont les suivants : ACER, APC, NITRAM, CANON, DELL, D-LINK, EPSON, LENOVO, TRANSCEND. En software (logiciels) : MICROSOFT, SYMANTEC, SOPHOS CYBERROAM, VERITAS.
Lefaso.net : Qui sont vos principaux partenaires et comment vont les affaires ?
I.C : Nous représentons 14 constructeurs et éditeurs de réputation mondiale et avons réalisé l’année dernière 60 millions de $ de chiffre d’affaires
Lefaso.net : Quelle est la différence entre votre société et les autres évoluant dans le même secteur d’activité ?
I.C : Nous adressons l’Afrique à partir de l’Afrique, siège social à Abidjan + filiales au travers de 1500 partenaires revendeurs disséminés sur l’ensemble de l’Afrique de l’ouest et du centre.
Nous sommes grossiste à valeur ajoutée, nous avons l’exclusivité dans la distribution des produits Microsoft et Kaspersky corporate que nous commercialisons par le biais de revendeurs, grossistes à valeur ajoutée car nous ne nous contentons pas juste de faire de la logistique pour les constructeurs de matériel et les éditeurs de logiciels, nous assurons aussi pour eux de la formation, de la maintenance ; nous informons et prodiguons des conseils sur l’évolution technologique des produits, et allons jusqu’au client final afin de détecter les besoins et les faire remonter à nos partenaires revendeurs en fonction de la spécificité de chacun .
Lefaso.net : Quelle gamme de clientèle visez-vous ?
I.C : Modèle indirect uniquement, nous n’effectuons des transactions commerciales qu’avec les revendeurs et jamais avec l’utilisateur final (statut de grossiste). Quand nous avons affaire au client final c’est pour détecter les besoins et les faire remonter aux revendeurs.
Lefaso.net : Quelles ambitions nourrissez-vous pour AITEK Burkina ?
I.C : Devenir le grossiste N° 1, pour les marques que nous représentons, être le partenaire référant pour nos partenaires, redonner confiance à ce secteur de l’informatique en proposant des produits d’origine avec toutes les garanties et la maintenance, être au plus près de nos clients en les informant de l’évolution de ce secteur, organiser des formations pour nos partenaires. Devenir leader de la distribution IT sur WCA en 2017 et dépasser les 100 millions de $ de chiffre d’affaires
Lefaso.net : Votre regard sur le marché des produits informatiques en Afrique et au Burkina en particulier
I.C : C’est un marché à très fort potentiel mais déstabilisé par la contrefaçon, la contrebande et le piratage.
Lefaso.net : Que faut-il faire, selon vous, pour lutter contre ces maux qui minent le marché informatique ?
I.C : Cela passe par une sensibilisation des pouvoirs publics à l‘égard de ce phénomène qui entraine des conséquences graves pour les Etats.
Les directeurs des services informatiques (les DSI) des différents ministères, des grands comptes (banques les assurances, les organismes para-étatiques) doivent s’approvisionner toujours par le circuit officiel. Ils doivent s’assurer que les produits ou les logiciels Microsoft et Kaspersky, les ordinateurs HP ou Lenovo par exemple sont fournis par des grossistes agrées comme AITEK, qui ont signé des contrats de distribution avec les constructeurs en garantissant la maintenance et le service après-vente et qui sont capables de donner des formations et de conseiller les clients sur l’évolution technologique.
Les éditeurs et les constructeurs, au travers de compagnes de communication et de rencontres, doivent sensibiliser sur les risques encourus au niveau des dysfonctionnements des appareils et logiciels contrefaits pouvant entrainer des destructions de données, des pertes de données, un risque d’explosion pouvant entrainer des sinistres graves
Lefaso.net : Un dernier mot ?
I.C : « Let’s work together to make Africa a better place » Travaillons ensemble pour faire de l’Afrique un meilleur endroit.
F. H. Bassolé
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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