La Banque ouest-africaine de développement (BOAD) veut savoir le niveau de réalisation des projets qu’elle a co-financé au Burkina, notamment à Ouagadougou. Ce 30 septembre, la représentante résidente et une délégation venue de Lomé (siège de la banque) sont allées s’enquérir du niveau d’avancement des travaux d’aménagement de la section urbaine de la Route nationale N°4 allant du croisement du rond-point de l’avenue de la liberté à l’échangeur de l’Est. Ensuite, l’équipe s’est rendue à la station de l’ONEA sise à Paspanga pour visiter la station de traitement des eaux.
Après un séminaire de deux jours pour échanger avec les structures de contrôle de l’Etat et les organisations de la société civile sur ses normes fudiciaires, la BOAD va au contact des réalités des projets qu’elle a financés. Ainsi, ce 30 septembre, c’est d’abord la partie de la RN4 interconnectée avec la route nationale N°3 allant du rond-point de l’avenue de la liberté au croisement de la route de Saaba qui a été visitée. La BOAD a financé ce projet d’aménagement de voirie urbaine à hauteur de 18,5 milliards de francs CFA, soit 97,7%, du coût total hors taxe du projet pour un délai de réalisation de 18 mois.
« L’objectif spécifique de ce projet est d’améliorer la mobilité urbaine à travers la réduction de 2/3 du temps de circulation sur la zone du projet », a expliqué Reine Ayeva/Broohm, représentante résidente de la BOAD.
Cinq mois après le début des travaux, le taux de réalisation est de 10%. « Nous avons voulu venir voir ce qui est fait et surtout nous assurer que nous serons dans le délai. Et, nous sommes rassurés. Donc, nous sommes satisfaits », a-t-elle ajouté.
Une fois terminé, l’ouvrage devrait ressembler à celle de RN1, allant de l’échangeur de l’Ouest à la sortie de la ville. « Vous aurez une voie à deux chaussées, séparée par un terre-plein central, avec des pistes cyclables et, en partie, sur certains tronçons, on aura des contre-allées de trois mètres de part et d’autre, avec un mini-échangeur au croisement de la RN3.
Aussi, au niveau de l’hôpital et du marché de Dassasgho, on aura des passerelles qui permettront aux usagers piétons de pouvoir traverser en toute sécurité la route. Il y aura également des parkings tout au long. Ce sera une avenue moderne à l’image de l’avenue traversant Pissy, la RN1 », décrit Vincent de Paul Dabiré, DG des infrastructures routières. Avant de donner rendez-vous en fin octobre 2017 pour voir le « bel ouvrage final ».
ONEA : La station de traitement de Paspanga produit 30% de consommation de Ouaga
Après les travaux de voirie, la représentante résidente de la BOAD et son équipe se sont rendues à Paspanga au niveau de la station de traitement des eaux de l’ONEA. Là, elles ont trouvé un projet totalement terminé. La banque sous régionale a co-financé à hauteur de 39,96%, soit 3,230 milliards de francs CFA ce projet de réhabilitation, de renforcement et d’extension de la zone d’influence des installations de traitement d’eau potable de l’usine. Un projet qui a permis de renouveler les installations vétustes de ladite station. « Notre visite a permis d’apprécier le travail qui a été fait à partir du financement BOAD. Nous pouvons vous dire notre satisfaction car tout ce que nous voyons comme matériel a rendu plus facile le travail que faisaient les collaborateurs de l’ONEA, le projet a permis d’automatiser tout le traitement de l’eau potable aujourd’hui à Ouagadougou et nous ne pouvons que marquer notre satisfaction pour cette belle réalisation », s’est réjoui Reine Ayeva/Broohm.
De 1600m3/h à 2300m3/h
Ce projet de réhabilitation a permis d’augmenter la production et d’améliorer le service au client. Ainsi, on est passé d’un débit de 1600m3/h à un débit de 2300m3/h aujourd’hui.« Ces installations nous ont permis d’améliorer le processus de traitement de l’eau pour sortir une eau conforme aux normes de la qualité en vigueur au Burkina », a précisé Alain Augoussan, responsable de la production au niveau de la direction régionale du Centre/Ouagadougou.
« Ce projet nous a permis de moderniser le processus de traitement. Ce qui fait que nous avons moins de difficultés à répondre aux normes de qualité en vigueur. Actuellement, ça fait 30% de notre production au niveau de la ville de Ouaga, et Ziga apporte 70% », a-t-il ajouté.
Faut-il le rappeler, cette année, la ville de Ouagadougou a enregistré un déficit de l’ordre de 60 000 à 70 000m3 d’eau par jour à certaines périodes de l’année. La mise à niveau de cette station permettra sans doute de réduire le déficit du fait de la capacité à traiter, en un temps relativement court, une quantité importante d’eau.
Moussa Diallo
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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