Le Gouvernement et les Syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche (Fédération des syndicats nationaux des travailleurs de l’éducation et de la recherche ; Syndicat national autonome des enseignants chercheurs du Burkina Faso et le Syndicat national des enseignants du secondaire et du supérieur), ont signé un accord ce jeudi 29 septembre 2016 après-midi, accord visant essentiellement à résoudre les problèmes dans les universités publiques dont le retard de calendrier.
Après près d’une demi-heure de concertations, les deux parties se sont accordées sur un certain nombre de points le 29 septembre 2016 à la primature. Le premier point à porté sur les négociations restées en suspens lors des pourparlers de mai et juin 2016. Il s’agit notamment de la revalorisation de la prime de recherche ; l’assurance maladie des enseignants chercheurs ; des chercheurs et de leurs ayant droit ; les mesures d’accompagnement à accorder aux ETP inscrits en thèses et l’organisation du baccalauréat et des autres examens du Burkina Faso.
Le deuxième axe porte sur la gouvernance dans les institutions publiques d’enseignement supérieur que sont la normalisation des années académiques, le rehaussement des volumes horaires dans l’enseignement supérieur, la contribution des chercheurs dans l’enseignement et la recherche dans les IES publiques, entre autres.
Cependant, certains points n’ont pas eu d’accord et d’autres n’ont pas été discutés. Ce sont entre autres l’élaboration et l’adoption de textes de portée générale encadrant la création, la gestion et le fonctionnement des masters en s’appuyant sur les textes existants ; l’actualisation du texte faisant obligation aux chercheurs d’effectuer 50 heures d’enseignement statutaire dans les institutions d’enseignement supérieur publiques. A cela s’ajoute la prise de mesures encadrant les interventions des enseignants-chercheurs en dehors de leurs établissements de rattachement, la création d’écoles doctorales thématiques au plan national intégrant les chercheurs etc.
Le ministre Filiga Michel Sawadogo s’est dit satisfait de l’accord auquel ils sont parvenus. « Peut-être qu’en voulant traiter cette question ensemble, on ne serait pas très avancé alors qu’en rappelant à l’administration qu’est-ce qu’il lui revient de prendre les mesures pour réussir l’opération, je pense qu’on nous donne plus de chance de succès. En tout ça, nous nous sommes optimistes et nous pensons qu’à partir de ce jour, chaque responsable, chaque enseignant va prendre les mesures qui s’imposent pour accomplir les devoirs de sa charge », a-t-il ajouté. Par ailleurs, il a saisi l’occasion pour inviter les étudiants à tout mettre en œuvre pour ne pas perturber outre mesure le programme de rattrapage qui sera établi.
Pour sa part, Pr Boubié Guel du Syndicat national autonome des enseignants chercheurs du Burkina Faso (SYNADEC) a indiqué qu’avant toute prise de décision, il était important de faire un état des lieux de toutes les institutions d’enseignement supérieur et de recherche, d’élaborer un plan de développement et de planifier les enseignants. « C’est un ensemble de mesures fortes que la partie syndicale a suggéré pour une question de préalable avant toute prise de décisions », a-t-il soutenu. « Nous nous estimons que si le gouvernement s’engage dans cette voie, nous verrons la solution au bout du tunnel.
Mais tant que ces mesures concernant la gouvernance universitaire ne sont pas appliquées, je pense que nous ne pourrons pas trouver un point d’accord avec le gouvernement », a-t-il conclu.
En rappel, les travaux Gouvernement-Syndicats des enseignants de l’enseignement supérieur et de la recherche se sont déroulés du 6 au 29 septembre, conformément au protocole d’accord signé entre les parties le 15 juin 2016.
Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net
Source: LeFaso.net
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